Visage de Turc en pleurs
de Marc-Édouard Nabe

critiqué par Ravachol, le 8 juin 2012
( - 40 ans)


La note:  étoiles
Visage de turc en pleurs
Un très bon Marc-Edouard Nabe ( encore une fois)

Dans "Visage de turc en pleurs", M.E.N part à la recherche de ses racines. Dans l'avion, qu'il assimile à une verge, l'auteur rêve d'Istanbul et de la Turquie dans tout ce qu'elle a de magique.

C'est une vision romanesque et historique que l'auteur possède. Et très vite, une fois les pieds posés sur ce sol chargé en histoire et en richesse culturelle, c'est la désillusion. Istanbul semble être le spectre d'elle-même, où est passée cette âme turque? M.E.N, en bon non-touriste s'immisce dans des ruelles un peu au hasard, y trouve quelques similitudes avec des quartiers de Marseille mais semble obligé de compléter cette observation réelle par une imagination littéraire, il se transporte dans les époques et fait renaître ce qu'il ne voit pas.

Bien sûr, tout au long de ce court roman, l'auteur fait des rencontres plus ou moins folkloriques, fume un narguilé aux effets étranges, "nombrilise" une déesse turque, subit un massage viril dans un hammam...

Le voyage de Marc-Edouard Nabe ne semble pas avoir été quelque chose d'exceptionnel, pourtant ce langage qu'il adopte le transforme en une aventure à travers les âges, chargée de Culture et d'exaltation.

Une réussite.