La Recherche de l'absolu de Honoré de Balzac
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Une symphonie de mots
Ce livre est tout simplement époustouflant.
Après "Le curé de village", c'est la deuxième œuvre de Balzac à laquelle je me suis attaquée. La densité du texte est largement effacée derrière la fluidité de l'écriture de l'écrivain. Certains passages sont beaux:
"De part et d'autres, la reconnaissance fécondait et variait la vie du cœur; de même que la certitude d'être tout l'un pour l'autre excluait les petitesses en agrandissant les moindres accessoires de l'existence "
Comment ne pas tomber sous le charme de ce savant un peu fou qui sacrifie jusqu'à l'amour de sa vie à la science.
Ce n'est pas l’œuvre de Balzac la plus célèbre, mais elle gagnerait à l'être davantage.
Les éditions
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La Recherche de l'absolu [Texte imprimé] Honoré de Balzac préface de Raymond Abellio ; édition établie et annotée par S. de Sacy
de Balzac, Honoré de Silvestre de Sacy, Samuel (Editeur scientifique) Abellio, Raymond (Autre)
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070367399 ; 8,60 € ; 01/06/1976 ; 373 p. ; Poche
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Intéressante étude d'une addiction et de ses conséquences
Critique de Cédelor (Paris, Inscrit le 5 février 2010, 53 ans) - 2 décembre 2024
Alors notre homme investit des centaines de mille francs dans l’achat de machines, de récipients, de poudres et de substances diverses, etc. Mais la Science ne se laisse pas découvrir aussi facilement. Alors d’essai en essai, il doit recommencer toujours à chaque fois et doit débourser toujours plus de même à chaque fois, ce qui entame encore plus sa fortune et mettant en danger sa propre famille, qu’il délaisse et néglige de plus en plus.
Cette histoire fait penser aux joueurs compulsifs, par exemple, incapables de s’arrêter de jouer, s’endettant toujours plus, obnubilés par le même rêve du coup de chance qui réparera tout, exactement comme Baltazar, le triste héros de « La recherche de l’Absolu ». Ou comme ces addicts à des produits de toute sortes, drogue, sexe, alcool, jeux à gratter, etc, toujours à dépenser plus pour assouvir leurs vices ou leurs passions, ce qui les amène inéluctablement à force à la ruine complète ou au crime dans les cas les plus extrêmes, s’ils n’y mettent le holà avant qu’il ne soit trop tard. Mais une passion est bien difficile à s’en débarrasser.
Ce livre est l’intéressante étude d’un homme soumis à l’addiction de trouver l’absolu et d’en devenir enfin riche, et des conséquences sur son épouse, ses enfants, ses amis, sur les dettes que cela engendre, jusqu’à la perte du sens des réalités. Balzac nous sort là une nouvelle histoire originale, toujours bien écrit, où il décrit à merveille l’engrenage pernicieux où se retrouve coincé Claës de son propre chef.
Ce roman est plein de sentiments bien-pensants et de douleurs bien convenues, un classique de Balzac plus classique que ses autres livres, qui nous donne l’impression, fausse peut-être, que Balzac s’est à un moment ennuyé de ce livre, et que du coup, il ne s’est pas donné la peine de relire et de corriger les petits défauts de chronologie et de noms de personnages, mais qui accroche bien l’intérêt du lecteur malgré cela. On ne s’y ennuie pas mais clairement pas le meilleur roman qu’il ait écrit.
L'alchimie ; drogue d'une autre époque
Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 23 septembre 2012
L'âge d'or de l'alchimie fut le Moyen-Âge. Qu'importe pour Balthazard Claës, un des personnages centraux du roman, dont la vie est dévorée par cette passion. Il sacrifie tout- fortune, famille, rang social - pour cette quête perpétuelle de la formule parfaite, absolue. Heureusement sa femme et sa fille sont là pour préserver l'honneur et le patrimoine des Claës par des stratagèmes plus alambiqués les uns que les autres.
La vie de ces bourgeois n'a rien d'ennuyant. Leurs péripéties sont les pépites que Balthazar aurait rêvé possédé.
Si le schéma narratif se dessine un peu trop lentement, nous pouvons nous rattacher à la splendide écriture de Balzac. Son français, en dehors de certains dialogues un peu trop léchés, n'a pas mal vieilli. Ses descriptions, même lorsqu'elles ont pour objet des choses aussi ternes que l'argenterie, les toilettes féminines ou la Flandre, épatent. Elles nous content la France d'une autre époque, celle du milieu du 19ème siècle, là où "Paris est la ville du cosmopolite ou des hommes qui ont épousé le monde et l'étreignent incessamment avec le bras de la sciences, de l'art ou du pouvoir."
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