Agla : Le premier évangile
de Alain Le Ninèze

critiqué par Ddh, le 23 juin 2012
(Mouscron - 83 ans)


La note:  étoiles
La Renaissance, le renouveau des idées
Agla est un acronyme sous lequel se retrouvent, sous forme de secte ou presque, certains imprimeurs, libraires du XVIème siècle. Le premier évangile ? celui de Luc, Marc, Matthieu, Jean, ou un autre ?
En 2004, Alan Le Ninèze sort un premier roman, L’amour fou, primé à Chambéry l’année suivante. Agrégé en lettres classiques, il enseigne dans la banlieue parisienne avant de devenir inspecteur pédagogique des lettres. Ses dernières œuvres tournent dans la mouvance historique.
Guillaume Postel vécut à la Renaissance. Professeur de latin, de grec, d’hébreu et d’arabe au Collège de France, il est envoyé par François Ier à Constantinople pour acheter des manuscrits mais aussi avec mission de s’approcher de Soliman le Magnifique pour resserrer les liens entre la France et la Turquie. Mais Guillaume Postel a aussi un autre objectif : une vérité historique sur la personne de Jésus. Il fréquente Ignace de Loyola et devient jésuite avant d’être chassé de l’ordre. Et les évangiles ? Il recherche la trace de l’évangile de Jacques, Judas, Thomas. Ses pérégrinations le conduisent à Vienne, à Venise, à Londres, à Rome, sur les lieux saints. II rencontre les savants de son temps comme Mercator, Nostradamus, Robert Estienne. Il fréquente aussi le monde de l’édition et ses écrits lui font pas mal d’ennemis qui lui valent parfois la prison, voire risquer le bûcher de l’Inquisition.
Alain Le Ninèze s’est particulièrement documenté pour nous faire revivre cette période troublée politiquement avec des relents de guerre civile en France. Il nous est relaté une vie tumultueuse qui, à chaque nouveau chapitre, tient le lecteur en alerte.