La foire aux cancres
de Jean-Charles

critiqué par Lecassin, le 28 juin 2012
(Saint Médard en Jalles - 68 ans)


La note:  étoiles
Ostréiculteur et pamphlétaire : Jean-Charles
« La Foire aux cancres ». Outre un recueil de perles d'élèves de l'époque, c'est aussi, et on a trop souvent tendance à l'oublier, un essai sur l'enseignement tel qu'il était pratiqué au milieu des années soixante.

Pour ma part, je l'ai découvert vers 1970…
Une relecture partielle - pour argumenter ce modeste commentaire - m'a permis de constater que si certains errements d'alors n'ont plus cours, si certaines idées (transformation du bac en épreuve d'intelligence plutôt que de continuer à en faire une affaire de mémoire) sont maintenant appliquées, d'autres subsistent comme le coût des études supérieures qui bloque l'accès aux enfants de familles modestes…

Rien que pour ce témoignage et le recul qu'il nous apporte par rapport à l'Education Nationale actuelle, ce petit essai-recueil mérite d'être relu. Quand aux perles, beaucoup d'entre elles sont passées dans le langage courant et sont utilisées comme traits d'humour par beaucoup d'entre nous… Je me demande même si Coluche n'y aurait pas puisé une part de son inspiration notamment dans les calembours basés sur des homophonies approximatives : canicule-canule pour Jean-Charles, clavicule-canicule pour Coluche…

On rit… Plus, on sourit de ce sourire plein d'indulgence qui n'appartient qu'à l'adulte quand il s'agit de se pencher sur les tentatives de nos têtes blondes de retranscrire, à leur manière et en se les appropriant, les « discours » qui leurs sont tenus en cours, par leurs professeurs…