Cette longue nouvelle conte l'histoire d'un officier russe qui a démissionné de l'armée pour avoir refusé un duel. Après avoir galéré (séjour à l'asile des indigents), il reçoit un petit héritage de sa marraine et monte une officine de prêteur sur gages. Une de ses clientes vient offrir des bijoux sans valeur en échange d'un peu d'argent, afin de pourvoir passer une annonce dans le journal "La voix" : orpheline, elle souhaite à seize ans échapper à ses tantes chez qui elle est la bonne à tout faire, elle voudrait se placer comme gouvernante, servante... Mais ailleurs. Le jeune homme s'éprend d'elle, et lui offre le mariage pour s'évader. Tout ne se passe pas comme prévu.
Je n'en raconte pas plus, c'est à lire absolument, comme presque tout Dostoïevski, tant il a l'art de nous faire pénétrer dans les recoins les plus profonds et les plus sombres de l'âme humaine. Excellente traduction.
A noter que Robert Bresson en a tiré un superbe film en 1969 sous le titre "Une femme douce", à voir après lecture.
Cyclo - Bordeaux - 79 ans - 27 mars 2014 |