L'énergie solaire après Fukushima : La nouvelle donne
de Louis Boisgibault

critiqué par VALER, le 3 juillet 2012
( - 54 ans)


La note:  étoiles
Très bonne critique des Echos - 28 Juin 2012
J'ai trouvé que le livre était très bien et suis d'accord avec la critique parue dans le journal Les échos du 28 Juin 2012 (p.15). Plutôt que mal répéter ce qui a été bien écrit, je vous fais un copier coller :

"C'est un petit livre fait de courbes colorées et épurées, de photos tout droit sorties des livres de géographie de notre enfance et de shémas ultrasimples. On y parle essentiellement de soleil, plus exactement d'énergie photovoltaïque, sans jamais sombrer dans l'aridité. Alors que s'est clos, dans la déception générale, le sommet de Rio consacré au développement durable, l'auteur, Louis Boisgibault, nous livre là avec beaucoup de pédagogie un hymne à l'astre qui ne manquera pas, selon lui, de résoudre la difficile équation énergétique à laquelle est confrontée notre monde. Réchauffement climatique, épuisement programmé de nos ressources fossiles, montée en puissance de nouvelles économies énergivores comme la Chine et l'Inde : chacun connaît les données du problème.

Nulle découverte fracassante dans ce petit bouquin, mais une mise en perspective très analytique d'une forme d'énergie - solaire donc -qui a encore tout son avenir devant elle. Les choses ont pourtant mal commencé, rappelle Louis Boisgibault. Non compétitive jusqu'à aujourd'hui, en raison du prix trop élevé des cellules et du manque de masse critique d'installations dans le monde, l'énergie solaire reste subventionnée. Elle souffre dans le même temps d'une forte surcapacité de production, rançon d'investissements importants réalisés en 2008 sans prévoir la crise économique mondiale, qui a considérablement ralenti la progression de la demande mondiale d'énergie.

Bilan : des faillites en cascade ou des effondrements boursiers, notamment chez les fabricants européens ou américains, tandis que la Chine tient le haut du pavé, au point d'être devenue l'usine du monde des cellules photovoltaïques dont elle inonde nos économies à prix bradés. « Les détracteurs de la filière en France expliquent que les nouvelles installations solaires photovoltaïques dans notre pays font travailler les Chinois », rappelle l'auteur. « Doit-on arrêter d'acheter des téléviseurs et des ordinateurs parce que les composants sont fabriqués en Asie ? »

Qui se souvient que la France est la première au monde à installer un four solaire à Montlouis, dans les Pyrénées-Orientales, en 1949 ? Et qu'elle se hisse pour une courte période sur la plus haute marche du podium mondial avec le four solaire d'Odeillo, bientôt rejoint par la centrale expérimentale Thémis ? Un effort qui ne sera pas poursuivi, regrette l'auteur. Lequel reste pourtant optimiste. Les toutes nouvelles cellules fabriquées vont bientôt garantir une production à prix comparable à celle de l'électricité traditionnelle, prédit-il. A vérifier dans l'avenir".