Dick Hérisson, tome 7 : Le tombeau d'Absalom
de Didier Savard

critiqué par Jean Loup, le 28 octobre 2002
(Vaulx en Velin - 51 ans)


La note:  étoiles
Hérisson s'éloigne un peu d'Arles !
Le musée Réattu, en Arles, est le théâtre d'un crime abominable : un inconnu est retrouvé mort, le crâne fendu par une hache. Outre la sauvagerie du meurtre, ce sont ses circonstances qui intriguent le détective Dick Hérisson et la police : le cadavre est retrouvé sous un tableau représentant une mise à mort par la même arme. Très vite, d'autres meurtres sont commis, et toutes les victimes ont un point commun : elles ont approché un tableau du même peintre du XVIe siècle, Arminius Valdo, et sont décédées de la même manière que les personnages représentés sur ses toiles.
Malédiction, ou machination machiavélique aux motivations obscures ? Dick Hérisson mène l'enquête... On commence à bien connaître les héros de Savard et les intrigues policières dans lesquelles ils sont plongés. Ce septième album n'est ni meilleur ni pire que la majorité des autres titres de la série, mais on le referme pourtant avec un certain goût de trop peu. Est-ce justement parce qu'il ressemble trop à tous ceux qu'on a déjà lus ? C'est probable, car les histoires imaginées par l'auteur (à la fois scénariste et dessinateur) ont beau être divertissantes, elles peinent un peu à se renouveler.
Tout cela reste très classique, très Agatha Christie. C'est bien sûr conforme à la volonté de l'auteur (il aurait fait vivre ses héros dans le monde contemporain s'il avait voulu coller aux polars actuels), mais cela manque un peu de surprise. C'est avec plusieurs planches d'avance sur Dick Hérisson que l'on pressent l'identité du coupable. Sur le plan graphique, pas davantage d'innovation : le lecteur est en terrain archi-connu, même s'il n'a jamais lu de Savard. Le classicisme du dessin est aussi sa limite, et malgré les progrès réalisés par l'auteur depuis "L'ombre du torero", il est peu probable que vous achetiez l'album sur un coup de coeur visuel. Au total, c'est un album bien moyen, que vous n’acquerrez que si vous êtes vraiment fan de ce type de BD, et que vous lirez en bibliothèque si vous souhaitez simplement un moment de distraction.