Les Romains, Tome 1 : Spartacus : La révolte des esclaves
de Max Gallo

critiqué par Nabu, le 14 juillet 2012
(Paris - 38 ans)


La note:  étoiles
I AM SPARTACUS
Spartacus a toujours été l’un de mes badass préférés. Son histoire est bien connue : en -73 avant Jean-Christophe, un esclave thrace en a marre que les esclaves se fassent traiter comme des bouses par les romains qui friment un peu trop.

Il dit « Grrrr » en levant le poing. Manque de pot, ça attire la colère de son maître, il sent que ça va mal se passer pour ses petites fesses et décide se barrer avec sa femme. Vu que c’est un leader naturel, il emmène la bagatelle de 80 gladiateurs avec lui. C’est le début de l’une des révoltes les plus impressionnantes de l’histoire de l’humanité. Car oui, l’histoire est vraie ! Et le premier qui dit « Mais noooon, c’est juste un symbooooole, il a pas exiiisté », je le tue. Spartacus, il a existé et c’était un super badass.

Max Gallo m’a permis de revisiter l’histoire de mon gladiateur préféré avec un style qui s’est avéré être très fluide, très lisible et bien maîtrisé. Je suis satisfait de ce côté-là. Je connaissais déjà l’histoire par Wikipédia et la série mais ça a été l’occasion d’apprendre de nouveaux éléments de manière romancée.
J’ai appris par exemple que Spartacus était encore plus badass que je ne le pensais. En effet, il était littéralement entouré de boulets. En voici la liste :

- Crixos, un gaulois bagarreur qui va se dévouer corps et âme à contredire Spartacus et à lui casser les couilles de manière permanente en proposant des décisions stratégiques digne d’un gosse de huit ans « ON FONCE DANS LE TAS ET ON PETE TOUT LOL ».

- Oenamaus, en plus d’avoir un nom imprononçable, ce mec est complètement apathique et il ne cherche que la bagarre aussi. Dommage, il a une hache à deux mains, ça aurait pu être un mec cool.

- Joïr, le guérisseur juif, qui ne jure que par son dieu et moralise tout ce que Spartacus fait « bouhouhou, c’est pas bien de tuer les gens », « bouhouhou, il faut que tu agisses comme ça, sinon ça veut dire que tu n’es pas un homme libre qui pense ». Bref, une grosse chouineuse.

- Apollonia, la femme de Spartacus et prêtresse de Dyonisos, qui est nymphomane et complètement cinglée. Ainsi, elle passe 90% de son temps à danser autour des gens, montrer ses parties intimes et lécher le sexe de Spartacus en lui enserrant sa cuisse de ses jambes et bras pendant que ce dernier soupire de résignation.

Mais le truc formidable, c’est que cette nymphomane a son utilité. Ainsi, lors de l’un de mes passages préférés :
Spartacus parlant à la horde d’esclaves qu’il a rassemblé « Bon, je serai le chef parce que vous êtes une belle bande d’abrutis qui ne cherchent qu’à piller, tuer, violer et s’enivrer. Je suis le seul capable de vous mener à la victoire contre les Romains. Et pour cela, il faut qu’on s’organise un peu »

Les esclaves « Bouuuuuh, non, on n’a pas quitté notre maître pour en avoir un nouveau, on préfère tuer les gens et manger leurs têtes looooool »

Spartacus « Sigh »

Mais pas de problème, Apollonia arrive, montre son sexe, ses seins et dit :
« Spartacus a été choisi par les dieux ok ????? »

Les esclaves : « Ok ! Vive Spartacus ! Hourra pour notre nouveau chef ! »

Avec ce livre, j’ai acquis encore plus de respect pour Spartacus qui a réussi un exploit monumental (Défoncer des légions pleines de romains surentraînés) entouré d’abrutis qui voyaient pas plus loin que le bout de leur nez.


Bref, Max Gallo a fait un boulot formidable avec ce livre. Il nous restitue parfaitement l’épopée de Spartacus. On a ainsi un tracé chronologique assez précis des actions de Spartacus ainsi qu’une très bonne description des relations entre les personnages qui ont animé cette révolte. Si l’histoire de Spartacus vous attire, foncez, vous ne le regretterez pas.