Histoire de l'Espagne
de Pierre Vilar

critiqué par Veneziano, le 15 juillet 2012
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Tours et détours vers le développement et la démocratie
Comme pour beaucoup de pays, l'histoire espagnole est faite de cycles. Après le développement de la colonisation romaine, vint la soumission mauresque, puis la Reconquête, l'obscurantisme et le sectarisme religieux.
Puis, au XVIème siècle, juste après la découverte des Amériques et la constitution d'un empire colonial, l'Espagne connaît un essor rapide, notamment sous Charles Quint, mais il fut trop fragile pour se pérenniser, et s'enclencha un déclin. La sanglante occupation napoléonienne réveilla un sentiment national.
Faiblesse politique, difficultés d'adoption du secteur productif, problèmes démographiques et corruption alimentent un cercle vicieux. Les identités régionalistes viennent fortement contester la "suprématie castillane" et surtout l'unité du pays.
La République, dans les années 1920 et 30, met en place des réformes sociales et éducatives, dans un climat politique tourmenté, manichéen et radical (je me permets cette déduction), avant que la guerre civile ne règle l'affaire au profit d'un césarisme austère, qui n'empêche pas un regain économique dans les années 1960, que renforce la transition démocratique, à la mort de Franco.

Ce petit ouvrage permet de se fixer les grandes lignes de l'histoire du pays. Il est clair, bien fait, assez concis. Il est juste dommage que beaucoup de passages, assez longs, soient en petits caractères. L'auteur a visiblement eu du mal à faire des choix et des coupes.
Il est utile et didactique.