Home de Toni Morrison
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Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Une recette éprouvée...
Oui, Toni Morrison utilise pour sa dernière production les mêmes recettes qui ont fait son succès. On reconnaît bien son style et on l'apprécie (en tout cas en ce qui me concerne).
Il s'agit cette fois des années 1950 et des suites de la guerre de Corée pour un jeune Noir du Sud qui s'est engagé, a vu des choses épouvantables et hésite à retourner au pays où l'attendent des souvenirs parfois difficiles.
Par petites touches légères, l'auteur nous fait toucher du doigt ce que pouvait être à cette époque, déjà lointaine, la vie dans une communauté noire rurale aux Etats-Unis.
Beaucoup de poésie ; j'ai aimé...
Les éditions
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Home [Texte imprimé] Toni Morrison traduit de l'anglais (États-Unis) par Christine Laferrière
de Morrison, Toni Laferrière, Christine (Traducteur)
10-18 / 10-18
ISBN : 9782264058799 ; EUR 6,10 ; 03/10/2013 ; 144 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (6)
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Confus
Critique de Lejak (Metz, Inscrit le 24 septembre 2007, 50 ans) - 11 mai 2021
Rarement livre ne m'a laissé si perplexe alors que les éloges pleuvent à propos de son autrice.
Je n'ai pas réussi à intégrer qui était cet homme. Il est resté pour moi cette marionnette en proie aux doutes et à l’égarement, perdu dans un monde hostile et sombre.
Je le suivais comme on peut se trouver derrière un personnage de jeu vidéo à la première personne. Sans travail, sans foyer, pas même héros de guerre, je ne comprenais pas ce qu'il faisait là, quelle était sa place dans ce monde.
Je crois savoir désormais que ce brouillard malsain composé d'horreurs de guerre et de ségrégation constituent l'essence même de cette histoire. Il a si bien fonctionné sur moi que j'en suis resté totalement étranger, probablement pour m'en préserver.
Attachant
Critique de Krys (France-Suisse, Inscrite le 15 mars 2010, - ans) - 12 septembre 2019
Sans être un grand roman, Home est un très bon récit.
Il marche
Critique de Paofaia (Moorea, Inscrite le 14 mai 2010, - ans) - 9 novembre 2013
C'est le tout début de ce très beau roman qui nous raconte le voyage de Frank qui marche pour sauver sa soeur. Voyage physique, mais aussi dans le temps . Nous sommes dans les années 50, le Civil Rights Act ne sera voté qu'en 1964, et les lynchages de noirs, à l'époque, rajoutaient un peu de piment aux pique-niques. Frank est vétéran de la guerre de Corée , torturé par ses angoisses , ses remords et ses pertes. Mais il marche de Seattle à Lotus en Géorgie, il faut au moins qu'il sauve sa soeur ...
Je ne sais trop quoi écrire sur ce roman qui est, volontairement, tellement dépouillé de tout artifice d'écriture mais dans lequel chaque phrase est pensée , travaillée, qu'en raconter plus serait trop en dire pour un futur lecteur. Sauf que je l'ai trouvé magnifique.
une histoire noire.
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 6 mai 2013
Toni Morrison c'est du sérieux : Lauréate du Pulitzer et Nobel de littérature... excusez du peu.
Je m'attendais donc à une explosion de négritude, un boum intense, un sirop, un nectar. Hélas j'ai été déçu. J'attendais trop peut-être. Le roman est de petite taille et le texte est confus. Il y a d'excellents passages mais j'ai eu une impression de désordre.
Une seconde lecture permettrait sans doute une meilleure approche.
Ici se dresse un homme
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 10 mars 2013
Un roman où s’entrelacent les deux voix du narrateur et du personnage central. La voix de Franck (aux chapitres impairs en italique) vient s’intercaler entre les chapitres pairs comme pour marquer son regard constant sur le travail du narrateur « Puisque vous tenez absolument à raconter mon histoire », « ne me dépeignez pas comme un héros enthousiaste ». La voix d’un soldat démobilisé hanté par les fantômes de la guerre de Corée , qui après avoir noyé ses cauchemars dans l’alcool et les mensonges se libère enfin du secret qui n’ a cessé de le hanter.
Home se présente aussi comme le récit de la reconquête de soi . En gravant la phrase « Ici se dresse un homme » sur l’écriteau de bois qu’il place sur la tombe de l’inconnu autrefois jeté dans un trou comme un chien, Franck restitue à cet inconnu sa dignité d’homme , dignité perdue dans un combat « de chiens » que les Blancs, pour se distraire, l’avaient contraint à mener. Cette phrase, en raison de la place qu’elle occupe dans la dernière page du roman traduit aussi ce qu’est enfin devenu Franck : un homme qui vient d’enterrer les fantômes de son passé, un homme qui après avoir « caché sa culpabilité et sa honte sous le deuil spectaculaire de ses copains disparus » vient de confesser le meurtre de la petite Coréenne et ose enfin se regarder en face . En obligeant Cee à être témoin de l’ensevelissement, dans la courtepointe qu’elle a cousue, des os de l’homme resté 20 ans sans sépulture, « en se forçant à ne pas détourner les yeux, à ne pas être l’enfant terrifiée qui ne pouvait supporter de regarder en face le massacre ayant lieu dans le monde, aussi impie soit-il », il donne à celle-ci l’occasion d’accéder à une étape nouvelle, celle où elle va prendre en charge sa propre liberté . Ethel, qui l’avait recueillie pour la soigner, l’avait déjà incitée à chercher sa propre voie « Quelque part au fond de toi, il y a cette personne libre dont je parle . Trouve –la et laisse-la faire du bien dans le monde ».
Plus encore que le roman d’un soldat noir démobilisé retrouvant le monde de la ségrégation raciale, HOME m’est apparu comme l’histoire touchante de 2 enfants « tels des Hansel et Gretel » formant un couple fusionnel « il était toujours en train de la protéger, de la consoler comme si elle était son chaton préféré » « Qui suis-je sans elle ? ». Si Cee, la fragile, a besoin de la protection de son frère, elle est aussi celle qui conserve au fond de son cœur le souvenir d’un héros invincible, le Franck d’autrefois , d’avant les traumatismes de la guerre .
L’image forte qui persiste en moi après la lecture reste celle des deux enfants unis pour échapper au mal .
Court roman, belle écriture!
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 9 février 2013
Pour moi ce condensé aurait tout de même mérité un peu plus d'appronfondissements afin de marquer plus fortement les esprits. Par sa faible épaisseur, le roman manque de profondeur dans les personnages, qui sont multiples et je risque de rapidement l'oublier. Le temps d'entrer dans l'histoire, c'est déjà la fin. Seule la divine écriture de Mme Morrison va laisser à coup sûr une trace dans mes souvenirs...
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