critiquesLibres.com : Cécile parmi nous Georges Duhamel

Cécile parmi nous de Georges Duhamel

Cécile parmi nous de Georges Duhamel

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par CC.RIDER, le 18 juillet 2012 (Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans)

La note : 9 étoiles

Moyenne des notes : 9 étoiles

(basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles

(12 806ème position).
Visites : 3 906

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Cécile, pianiste et mère

Cécile, la pianiste mondialement connue, s'est mariée avec Richard Fauvet, intellectuel souffreteux qu'elle n'a jamais aimé, uniquement dans le but de devenir mère. Un petit Alexandre, âgé de deux ans au moment de cet épisode (1913) a comblé son désir. Mais Richard, se sentant rejeté, a commencé à courtiser Suzanne, la jolie jeune soeur comédienne, ce qui scandalise Justin Weill, toujours secrètement amoureux de Cécile et le conduira à certains excès. Joseph, ayant perdu un marché d'approvisionnement en armes sur le front bulgaro-turque, tente de se remettre en selle en montant de toutes pièces une affaire de balles explosives qui secoue grandement l'opinion. De son côté, Raymond, le père, poursuit une nouvelle lubie : devenir un grand écrivain et obtenir le prix Goncourt. Mais pour l'instant, les éditeurs ne se bousculent pas pour le publier, excepté un seul qui lui demande 4000 francs pour financer un compte d'auteur tout en le couvrant de compliments.
Ce septième tome de la Chronique des Pasquier suit la progression des principaux personnages en laissant un peu de côté Laurent et en mettant en exergue Cécile, la musicienne qui, après avoir tout sacrifié pour son art en fait autant pour son enfant et se retrouve finalement au coeur d'un nouveau double drame familial. Plus il avance dans cette saga, plus le lecteur se prend de compassion et d'empathie pour des personnages qu'il suit depuis si longtemps, presque pas à pas. Duhamel les observe et les décrit avec une précision et une minutie d'entomologiste. Qu'ils soient antipathiques comme Joseph, fantasques comme Raymond ou Cécile et même sympathiques comme Laurent et Justin, tous demeurent passionnants et le lecteur n'a de cesse de savoir ce qui va leur arriver par la suite. Car telle est la bonne vieille règle du feuilleton familial réussi.

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Les éditions

Chronique des Pasquier [Texte imprimé] Georges Duhamel,...
de Duhamel, Georges
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070365531 ; 6,90 € ; 06/02/1976 ; 274 p. p. ; Poche

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Le clan Pasquier, 1913-1931 [Texte imprimé] Georges Duhamel
de Duhamel, Georges
Flammarion
ISBN : 9782081288911 ; 24,00 € ; 05/04/2013 ; 928 p. ; Broché

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Cécile cherche sa voie

Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 25 novembre 2024

Ce tome est un peu différent, le narrateur n'est plus Laurent et l'histoire s'attache au reste de la famille. Vu que c'est le septième tome, on connait vraiment bien cette famille et on s'est attaché à chacun

Cécile, pianiste hyper douée et reconnue, est malheureuse : elle a choisi un mari qu'elle n'aime pas, juste pour faire un enfant. La seule qualité de ce mari c'est son intellect de premier plan, ce qui bénéficiera à son enfant dont la mère une une artiste sensible et le père un intellectuel sec. Elle cherche sa voie dans une église et trouve le chemin de la religion. Laurent, le personnage central, est très proche de sa soeur mais ne parvient pas à la comprendre. Et la cadette, Suzanne, qui use candidement de sa beauté, ne sort pas grandie de cet épisode.

Encore un très bon moment passé en compagnie des Pasquier.

Rien n’est jamais acquis

Critique de Saint Jean-Baptiste (Ottignies, Inscrit le 23 juillet 2003, 88 ans) - 20 décembre 2023

Avec ce septième volume des Pasquier nous avançons dans le siècle – nous sommes en 1913 – et on revient à la famille pour voir un peu ce qu’ils sont devenus. Ça nous vaut un portrait détaillé de tous les membres de la famille. Mais l’auteur procède d’une manière très personnelle. Ce ne sont pas des considérations psychologiques comme, par exemple, chez un Balzac ou un Flaubert ; ce sont des conversations qui durent souvent plusieurs pages et au cours desquelles le caractère de chacun se révèle. C’est un procédé très personnel où l’auteur est passé maître ; ces conversations sont « comme si on y était ». On y apprend pêle-mêle que le père Pasquier s’est lancé dans l’écriture, le fils aîné est plus filou que jamais et s’enrichit toujours plus, Cécile, la pianiste, est devenue une mère possessive, etc, etc. C’est surtout de cette Cécile que parle ce volume et je pense qu’elle représente bien la personnalité tourmentée de ces grands artistes qui ont voué leur vie à leur art.

L’écriture de Georges Duhamel est toujours un régal mais il m’a semblé que ce volume manquait un peu d’intérêt. C’est probablement dû au fait que les malheurs de Cécile ne m’ont pas tout à fait passionné. L’imagination de l’auteur n’y est pour rien.