La chambre close de Maj Sjöwall, Per Wahlöö
(Det slutna rummet)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone , Littérature => Policiers et thrillers
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L’argent n’est pas fait pour dormir dans une banque
L’action se situe à Stockholm à la fin des années 60. La situation économique de crise ressemble étrangement à la nôtre avec en arrière fond la difficulté à trouver du travail et le suicide. Les auteurs n’ont pas de sympathie pour les banques et les assurances, regardent avec tendresse ceux qui veulent profiter de l’abondance apparente mais n’appartiennent pas à l’élite et donc s’attaquent au système de manière illégale, se moquent des effets de manche de la hiérarchie policière et politique qui camouflent les échecs.
Le commissaire Martin Beck revient de convalescence suite à une blessure dans le cadre de ses fonctions. Alors que ses collègues sont affectés à la brigade du banditisme suite aux nombreuses attaques de banque sous la direction d’un procureur qui rêve d’être sous le feu des médias et a de nombreux présupposés, Beck s’occupe d’un vieil homme mort par balle dans son appartement soigneusement fermé de l’intérieur, sans arme à ses côtés.
Ce mystère va amener le commissaire à sortir de son humeur maussade, voire dépressive, car il sait qu’il n’est pas le héros qui a été encensé mais qu’il a commis des imprudences dans sa précédente enquête qui ont été ignorées du fait de son succès final. Son cheminement psychologique dans la résolution des différentes affaires qui se rejoignent est intéressant et donne de la consistance à ce livre en partie satirique.
IF-0712-3917
Les éditions
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La chambre close
de Sjöwall, Maj Wahlöö, Per Connelly, Michael (Préfacier) Nesser, Håkan (Préfacier) Bouquet, Philippe (Traducteur)
Payot & Rivages
ISBN : 9782743620288 ; 9,15 € ; 04/11/2009 ; 412 p. ; Poche
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Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 7 août 2023
Huitième opus, "La Chambre Close" est une belle réussite qui nous montre un Martin Beck de retour de convalescence (voir le final du précédent roman) et à qui on donne une affaire curieuse : un vieillard, retrouvé mort par arme à feu (on pense à un suicide, ce n'en est peut-être pas un) dans son appartement insalubre, fermé à clé de l'intérieur, et sans aucune arme à feu à proximité du corps, mort depuis 2 mois.
Parallèlement, Kollberg et Larsson (et Rönn) enquêtent sur un hold-up doublé d'un meurtre, commis par, apparemment, une femme que personne ne parvient à identifier. Mais comme deux malfrats habitués des braquages sont en cavale depuis peu, leur enquête se tourne vers eux.
Deux affaires sans lien en commun, apparemment, mais, au final, sait-on jamais...
Un excellent cru, assez drôle parfois, assez satirique et politiquement chargé (à l'extrême-gauche, car telles étaient les opinions politiques du duo d'écrivain), qui ne fait absolument pas honte aux précédents romans de cette série du "Roman d'un crime".
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