Trafiquants de beauté
de Zoé Valdés

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 31 juillet 2012
(Montréal - 55 ans)


La note:  étoiles
Cuba libre ?
Ce recueil de 14 courtes nouvelles écrites entre 1988 et 1998, est composé essentiellement de portraits de femmes. Ce sont des textes variés en couleurs et en intensité, allant de l’hommage viscéral « Femme de quelqu’un » où elle s’adresse à ‘femelle’, en passant par la poésie « Roses dans l’amer » jusqu’aux notes grinçantes de son humour de petite fille insolente « Non, non, non Noël ! », un texte dans lequel la mort de sa grand-mère bafoue l’interdit gouvernemental.

Sous la plume libre de Valdés, le vrai Cuba est exposé. Celui que l’on ne voit pas sur les cartes postales. Elle ose mettre en scène des prostituées et ridiculiser l’image touristique de l’île, préservée coûte que coûte par la dictature en place. Les nouvelles sont sensuelles, parfois dures. Toutes sont animées par la fougue d’une écrivain qui n’a pas la langue dans sa poche.

Dommage que ce soit cette même véhémence qui l’ait forcée à l’exil.