Au commencement il y avait Bob - Dieu a mal au crâne de Meg Rosoff
(There is no dog)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Dieu a mal au crâne...et moi aussi
"Et si Dieu n’était pas ce vieux sage barbu que tout le monde imagine ? Comment réagiriez-vous si vous découvriez que votre destin est entre les mains d’un adolescent prénommé Bob, aux mœurs légères, égocentrique et à qui le sort du monde importe peu ? La mère de Bob a gagné la Terre lors d’une partie de poker réunissant plusieurs dieux, mais ne voulant pas s’en occuper, elle l’a confiée à son fils qui a créé le monde en à peine six jours par manque de motivation".
Mise en bouche alléchante, idée de départ à mille lieux des enlisements manichéens de Bernard Werber sur le sujet, ce résumé était fort prometteur.
Dieu s'appelle donc Bob, il se présente sous les traits d'un ado assez caractériel, superficiel, très changeant, résolument porté sur la drague et les jolies pépettes, peu enclin à remplir sérieusement son office de tireur de ficelles céleste. Il est assisté de Mister B, son bras droit, son équivalent adulte.
Lorsque le fougueux Bob croise la route de Lucy, fraiche et jolie donzelle, la Terre devient une gigantesque catastrophe : tsunamis, canicules, tempêtes de neige, cétacés s'ébrouant dans le ciel. Bref, un vaste bordel. A l'image de la violence des secousses sexuelles qui agitent l'entrejambe de notre jeune héros.
Si la mise en place de l'histoire est novatrice et habilement provocatrice, on s'englue très vite dans des situations répétitives, le rythme s’essouffle, les personnages se débattent dans l'inextricabilité d'une intrigue plutôt vide. Si le héros est détestable (orgueilleux,paresseux, égoïste.... un vrai panel exhaustif des péchés capitaux, en somme), on ne connait presque rien des autres protagonistes. Bob les écrase sans doute de son aura spectaculaire. Certains ne semblent être là que pour remplir quelques pages et apporter de brèves petites étincelles de relief à une histoire plate.
Les dialogues (très fournis) sont crus, on parle beaucoup de sexe, pas forcément habilement. Désir de provoquer? De remplir du rien avec un semblant de piment?
L'auteur a, je présume, tenté de faire passer un message volontairement provocateur : Dieu, s'il existe, ne sert pas à grand chose. Ce n'est qu'un gamin déluré et odieux qui bâcle son oeuvre. A mon sens, c'est raté.
Un livre certes déroutant mais qui ne tient pas ses promesses.
Les éditions
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Au commencement il y avait Bob [Texte imprimé], sous-titre, Dieu a mal au crâne Meg Rosoff traduit de l'anglais par Luc Rigoureau
de Rosoff, Meg Rigoureau, Luc (Traducteur)
Hachette / Black moon (Paris)
ISBN : 9782012023673 ; 15,00 € ; 02/05/2012 ; 360 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (1)
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Nom de Bob
Critique de Cecezi (Bourg-en-Bresse, Inscrit le 3 mars 2010, 44 ans) - 28 octobre 2012
Un roman original et sympathique, avec quelques épisodes bibliques revisités de façon burlesque, et une peinture des relations familiales pas très enthousiasmante… La mère de Dieu, c’est quelque chose ! Quelques réflexions un peu désabusées entre Bob et un révérend à la fin m’ont plu. C’est vrai que vu sous cet angle, ce qui se passe sur Terre prend sens ! J’avoue que je m’attendais à plus déjanté (voire subversif !) encore. J’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire, que j’ai lue en passant tout de même un agréable moment. Certains passages sont un peu longs, et je me rallie à la critique principale sur bien des points.
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