Auguste Rodin
de Bernard Vasseur

critiqué par Veneziano, le 10 août 2012
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Le nu sublimé, pour moderniser la sculpture
Auguste Rodin, né au sein de la génération révolutionnaire de Paul Cézanne et Victor Hugo, modernise la sculpture, pour la rendre "anti-classique", comme le juge Marcel Proust.
Il y est techniquement contraint par l'apparition de la photographie, qui fait naître le désir d'exactitude dans la représentation, d'où les frustrations de ses contemporains, nées de ses bustes et portraits.
Aussi le nu, le mouvement, la transfiguration de l'émotion, qui sont les lignes fortes de son oeuvres, viennent renouveler un genre, quelque peu engoncé dans le néo-classique et ses inspirations antiques.

Il ne manque pas de troubler, voire de choquer, ses contemporains, par ses nus ; mais, au final, il apporte quelque chose. La force, la douleur, la sensibilité, la sensation, la tristesse sont restituées, entre beauté et réalisme, le marbre et le bronze venant sublimer les corps et leurs expressions.
Il est juste dommage que ce livre ne fasse pas redécouvrir l'intérieur de l'hôtel de Biron et son jardin, qui abritent le musée consacré à l'artiste.

De manière générale, comme le sont les ouvrages de la collection, celui-ci retrace bien l'évolution, les objectifs et la vie de l'artiste, de manière agréablement illustrée et pédagogiquement expliquée.