La muraille de lave
de Arnaldur Indridason

critiqué par CHALOT, le 17 août 2012
(Vaux le Pénil - 76 ans)


La note:  étoiles
Un bon policier
Une enquête à tiroirs

Le fameux commissaire Erlendur est encore absent...Il est en vacances et ses proches n'ont aucune nouvelle. Son équipe continue sans lui et c'est encore Sigurdur Oli qui s'y colle....
Tout commence par une initiative inédite et plein de risques du policier qui répond à la demande d'amis.
Très vite, alors qu'il intervient pour protéger ses amis menacés, la maîtresse chanteuse est matraquée mortellement.
C'est une enquête difficile, d'autant plus que Sigurdur est fautif puisqu'il a pris des initiatives en dehors du cadre de sa fonction et n'a pas prévenu ses collègues.
Comme pour les autres histoires policières plusieurs affaires sont menées parallèlement et l'auteur ouvre la porte sur la vie personnelle difficile de notre héros.
Sigurdur Oli va jusqu'au bout et découvre une partie de la réalité de la société financière islandaise en pleine expansion et les dérives quelque peu "mafieuses" de certains profiteurs.
"Les bureaux d'étude avaient fleuri de toutes parts sous l'effet de la croissance économique phénoménale que connaissait le pays, et qui se manifestait surtout par les investissements des grosses fortunes islandaises ou des firmes locales à l'étranger..."

La soif du profit peut conduire à tout, voire au pire mais laissons le policier dénouer les fils....

Le lecteur retrouve quelques personnages qu'il connaît bien, des proches des policiers et même des victimes, comme cet homme, devenu une épave qui continue à poursuivre le monstre pédophile qui l'a tant fait souffrir.
Quelle est la relation entre le titre :"la muraille de lave" et l'histoire proprement dite?
Patience....
Jean-François Chalot
Du rififi dans la haute finance islandaise 7 étoiles

Le titre du livre correspond au surnom donné à la Banque centrale, haut lieu de la finance, monde pas toujours très propre où il vaut mieux parfois ignorer l'origine des fonds.
Si l'on ajoute des mœurs qu'il est préférable de ne pas ébruiter, on a là les deux ingrédients principaux de l'enquête officieuse menée par le policier Sigurdur Oli.
L'auteur revient à plusieurs reprises sur l'essor économique fulgurant de l'Islande. Le roman date de 2009. Il y a eu depuis l'effondrement, suivi d'une vigoureuse reprise.
L'histoire ménage un suspense régulier, sans toutefois susciter un enthousiasme exceptionnel.

Bernard2 - DAX - 75 ans - 7 septembre 2023


Au tour de Sigurdur Oli. 8 étoiles

Cette fois, c'est au tour de Sigurdur Oli de mener une enquête en solo. Elle se déroule au même moment que celle traitée par Elinborg dans le roman précédent.

Rapidement addictif, le roman nous entraîne dans un premier temps dans une banale histoire de chantage. Puis au fur et à mesure que se dévoilent les tenants et les aboutissants de celle-ci, l'on découvre une réalité malsaine, plus sordide que jamais.

À cela s'ajoute un portrait intéressant de Sigurdur Oli. Il n'est sans doute pas le plus attachant de l'équipe, mais n'apparaît pas détestable pour autant et apporte un aspect crédible supplémentaire à l'histoire.

Ayor - - 52 ans - 25 janvier 2022


Dans la série Erlendur … sans Erlendur ! 7 étoiles

Oui, il est absent le commissaire Erlendur. Il est en vacances. Il vadrouille dans l’Islande profonde, à la recherche de son passé (comme dans Etranges rivages, va savoir ?) peut-être. Bref il n’est pas là, pourtant les souris continuent de danser et il faut bien que quelqu’un s’en occupe. Ce quelqu’un, c’est un de ses adjoints, Sigurdur Oli, à la vie personnelle compliquée, qui va s’y coller. C’est donc Sigurdur Oli qui va mener une enquête de maître-chanteur mal emmanchée dès le départ puisque, à la demande d’un ami, Patrekur, il a mis les pieds dans ce qui va devenir le sujet de l’enquête, mais à titre personnel, non officiel.
Les pieds ? Que dis-je ! C’est carrément lui qui découvre le corps d’une présumée maître-chanteur, alors qu’il lui rend visite à la demande de son ami pour lui demander de cesser son manège. Problème ; ce n’est pas dans le cadre d’une affaire déclarée et il y a potentiellement conflit d’intérêt. Comme en outre, Sigurdur Oli vit une séparation mal assumée d’avec sa femme, ça donne une ambiance globale plutôt électrique et non sereine.

»Comme personne ne venait répondre, il frappa à la porte. Il n’avait toujours aucune idée de la manière dont il allait s’y prendre pour amener Lina et Ebbi à renoncer à leur ridicule projet de chantage : il allait d’abord écouter ce qu’ils avaient à dire. Peut-être tout cela n’était-il que le fruit de l’imagination du beau-frère de Patrekur. Si tel n’était pas le cas, il parviendrait sans doute à les ramener à la raison. Il savait se montrer plutôt persuasif lorsque c’était nécessaire.
Il n’eut cependant guère de temps pour y réfléchir. La porte s’entrouvrit très légèrement quand il frappa. Il hésita, puis appela à l’intérieur, mais aucune réponse ne lui parvint.
…/…
Plongée dans la pénombre, la maison n’était éclairée que par les lampadaires qui bordaient la rue. Cette clarté blafarde lui permit toutefois de voir que la pièce avait été mise à sac. Lampes, vases et bibelots jonchaient le sol, les lustres avaient été cassés et les tableaux étaient tombés des murs.
Parmi les éclats de verre, Sigurur Oli découvrit une femme gisant dans une mare de sang : elle avait à la tête une blessure béante.
Il supposa que c’était Lina. »


Donc, enquête de Sigurdur Oli, et à vrai dire, enquêtes. Il n’y a pas que Patrekur qui sollicite Sigurdur, il y a aussi Andrès, le clochard. Une foultitude d’enquêtes secondaires se greffent ou sont parallèles à l’enquête principale. Ca en fait un roman un peu touffu mais, finalement comme ça doit l’être dans la vraie vie d’un enquêteur ?
Il va être question entre autres du monde glauque de la haute finance dans la petite Islande décomplexée, de pédocriminel, … il y en a pour tous les goûts, finalement !
Une chose est sûre, on ne s’ennuie pas dans La muraille de lave !

Tistou - - 68 ans - 10 juin 2020


Aussi chiant que les noms islandais sont imprononçables... 1 étoiles

Second roman de cet auteur que je lis. J'écris "second" car ce sera probablement le dernier.
L'histoire, ou les histoires, car c'est tellement léger qu'il faut bien plusieurs récits pour faire de la page, sont linéaires et simplistes. Elles se perdent dans la vie pourrie et ennuyeuse du détective. L'auteur aurait pu l'affubler d'un chien cul-de-jatte, pour faire aussi pleurer les amis des bêtes...
Pire que du Patricia Cornwell, c'est dire. A fuir !

Homo.Libris - Paris - 58 ans - 10 septembre 2018


Déçu 2 étoiles

Précision : j'ai écouté ce livre dans sa version Audio.
J'ai peu apprécié, le scénario ne m'a pas "emballé", dès le début et je n'ai pas accroché non plus avec les personnages, notamment le commissaire Sigurdur Oli qui m'est paru assez antipathique, bourré de stéréotypes et de convictions... énervant.
Bref, j'ai tenu jusqu'à la fin car c'était la version audio mais si cela avait été un livre, je l'aurais refermé bien avant...

Coper - - 41 ans - 30 avril 2018


Erreurs de jugements 6 étoiles

Ceci est un roman sans le célèbre commissaire Erlandur. Il met en valeur son adjoint Sigurdur Oli, plus jeune et dynamique et aux convictions bien ancrées. Il montre aussi ses incompréhensions face à sa vie personnelle, n’arrivant pas à comprendre comment ses parents, si différents l’un de l’autre, ont pu s’aimer avant de se séparer et ne réalisant pas encore la propre fin de son couple et la nécessité de tourner la page pour regarder vers l’avant. Nous voyons des côtés assez durs et violents avec des ‘‘encaisseurs’’ de dettes et des vengeances de citoyens devant une justice estimée être du laxisme car relâchant de petits malfrats qui s’attaquent sans raison à de plus faibles. Le monde feutré des banquiers avec des mœurs libres et la morale sans frein pour gagner de l’argent facile en s’endettant est aussi montré du doigt.

Dans un petit pays, il n’est pas évident qu’il y ait pas de légers conflits d’intérêt. L’inspecteur qu’un ami d’enfance a contacté pour lui demander faire entendre raison à une jeune femme qui fait chanter la sœur de sa femme et son mari qui ont des pratiques échangistes, se rend sur les lieux. Il l’y trouve assommé et il n’arrive pas à attraper l’agresseur qui s’enfuit. Il suit l’enquête avec un confrère dont il réprouve certaines méthodes. Cela le mènera dans le monde de la finance et du blanchissement international d’argent dont l’auteur nous offre quelques explications didactiques.

En marge, on reverra aussi un personnage de clochard qui est apparu dans un livre précédant. Le récit fait ainsi des clins d’œil à d’autres romans et consolide l’univers de l’auteur avec un regard sans concession sur les travers humains. Le ton semble en effet plus âpre, voire un peu désabusé.

IF-0414-4213

Isad - - - ans - 19 avril 2014


bof bof bof 4 étoiles

Polar islandais, à lire si vous allez en Islande et que vous n'avez rien de mieux à vous mettre sous la dent.
C'est pas bien écrit ou traduit, c'est très classique, quelque chose comme du Agatha Christie islandais. On fait beaucoup beaucoup mieux.
Je ne conseille pas.

Ronanvousaime - - 49 ans - 3 novembre 2013


Déception 5 étoiles

Ce roman, sans son héros habituel, le commissaire Erlandur, distille l'ennui... Vite que le commissaire revienne au bercail, car avec Sigurdur Oli à la barre, le bateau ne fait pas beaucoup de vagues! Si les histoires s'entrecroisent avec cohérence, le personnage principal n'est pas sympathique, son histoire personnelle du couple sans enfant n'émeut guère, et la progression de l'intrigue avance à pas de tortue... (bâillements)... bref, le tout manque de punch, et j'ai failli abandonner ma lecture à quelques reprises. Et puis, je trouve invraisemblable que les policiers qui interrogent des suspects se laissent engueuler par ces derniers sans riposter, en paroles ou en actes... les policiers islandais seraient-ils si différents des autres? Bizarre, non?

Rick - Rive Sud de Mtl, Québec - 76 ans - 25 octobre 2013


Sigurdur Oli à la peine 9 étoiles

Cette fois-ci pas de commissaire Erlendur . Le projecteur est sur Sigurdur Oli . On connaissait de lui des travers qui agaçaient Erlendur. S.O. rêve exclusivement d’Amérique et d’économie libérale . Il se défoule verbalement sur les petites frappes multi-récidivistes qui font des passages multiples au commissariat . Il pense pouvoir être complètement lucide dans une enquête où des relations personnelles sont impliquées . Il va déchanter. Tous les Islandais aussi . Leur pays sera le 1er à être en faillite , victime d’une bulle financière. Un prototype pour la suite . Finalement on va compatir avec l’ex super clean Sigurdur qui commence à prendre conscience de réalités tragiques de la vie et de la société. Je trouvais qu’Indridasson devenait parfois un peu répétitif dans les précédents romans , mais là je ne suis pas déçu.

Nav33 - - 76 ans - 17 septembre 2013


Un Indridason sans Erlendur ! 7 étoiles

J'ai l'habitude d'aborder un livre sans prendre connaissance du résumé alors j'ai donc attendu Erlendur au fil des pages mais qui n'est jamais venu !
Sans problème, les enquêtes se déroulent alors sans notre policier fétiche...
J'ai aimé les différentes affaires qui évoluent simultanément mais je n'ai pas retrouvé l'ambiance habituelle qui me fait revenir vers ces romans policiers.
Beau personnage du clochard traumatisé.

GiLau - Annecy - 62 ans - 5 septembre 2013


Svörtuloft 8 étoiles

C’est mon deuxième Indridason et c’est la deuxième fois que le héros emblématique « Ernenldur » est absent. Qu’à cela ne tienne il est remplacé dans ce rôle par l’un de ses collègues Sigurdur Oli et ma foi il est bien remplacé. J’avais découvert la littérature policière Scandinave à travers les « Millenium » de Stieg Larsson et avais enchainé avec quelques « Wallander » d’un autre Suédois Henning Mankell . Avec Indridason on change de pays, mais pas d’ambiance, la vie dans les pays scandinaves a toujours l’air aussi festive et les protagonistes quel que soit leur bord ont toujours l’air de joyeux lurons. Mais avec leurs prénom on peut aisément comprendre qu’ils n’aient pas envie de rire tous les jours et le lecteur non plus.
Patrekur ami d’enfance de Sigurdur Oli, demande à ce dernier, de rendre un service à son beau frère Hermann empêtré dans une sordide histoire de maître chanteur et d’échangisme et lui demande d’intervenir auprès des maître-chanteurs supposés afin de leur faire entendre raison. Sigurdur Oli, bien que choqué d’apprendre que dans son entourage certains se prêtent à ces pratiques pour le moins, à son sens, contre nature, décide d’aller rendre une visite chez Ebbensker et Sigurlina. Il est sur les lieux, lorsque cette dernière est battue à mort par un homme muni d’une batte de base-ball. Sigurdur Oli est quand même, un peu dans la merde, il a pris une initiative, hors service et se retrouve mêlé à un meurtre. Bien que mis plus ou moins sur la touche, du fait de son implication personnelle, par Finnur, en charge de l’enquête, Sigurdur Oli va continuer ses recherches et démêler un à un les fils de cette affaire, celle-ci l’entrainant là où on ne l’attend pas.
Les contours psychologiques des personnages sont bien dessinés et leur étude se fond parfaitement dans l’enquête.
Indridason est un digne successeur des maitres que sont Larsson et mankell, j’espère que le prochain que j’aurai l’occasion de lire me permettra d’enfin découvrir Ernenldur.

Pytheas - Pontoise - Marseille - 59 ans - 12 février 2013