Les mangeurs de cailloux tome 1
de Jean-Luc Loyer

critiqué par JulesRomans, le 21 août 2012
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Au Nord c’étaient les corons
Un hommage de l’auteur à sa famille et une évocation d’une enfance peuplé par un fort imaginaire s’appuyant sur la culture minière ambiante. Jean-Luc Loyer nous livre des moments touchants, accumulant les épisodes captivants avec des récits ayant une certaine autonomie entre eux. Ces derniers peuvent d’ailleurs être antérieurs aux années 70 où se déroule le récit, à l’exception de celui de l’aventure du grand-père durant la Grande Guerre ils se situent tous dans un univers minier du Pas-de-Calais. Jean-Luc Loyer multiplie les réminiscences appartenant à la culture commune des Français de cette époque : la très érotique héroïne de BD Maghella apparue chez Elvifrance en 1974 dessinée et scénarisée par deux Italiens (page 91), une affaire criminelle médiatisée (page 120) , les personnages du Manège enchanté (page 43 à 47) … “ La Boîte à 1 franc“ constitue la suite de ce volume. “Les Mangeurs de cailloux“ et “ La Boîte à 1 franc“ ont été réunis dans un seul et même volume intitulé “Une Enfance ch’ti“. Tout particulièrement pour un lectorat de jeunes à partir de 10 ans et pour ceux qui sont nés dans les années 1950 et 1960. Cette BD en noir et blanc a un graphisme de style un peu naïf qui sait bien rendre les sentiments des personnages.