La fabrique de la paix : Du comité d'études à la conférence de la paix, l'élaboration par la France des traités de la première guerre mondiale
de Olivier Lowczyk

critiqué par JulesRomans, le 11 septembre 2012
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Une paix qui fit du bruit
L'ouvrage évoque un à un les membres du comité d'études qui depuis 1917, à la demande d'Aristide Briand, élabore une réflexion sur le devenir de certaines régions en Europe et dans la totalité de l'empire turc dans la perspective d'une paix victorieuse. La guerre gagnée c'est Clemenceau qui au nom du gouvernement français appuie ou non les propositions de ces experts; en fait il délègue à André Tardieu la responsabilité de la plupart des choix faits au nom de la France. Ce dernier s'appuie sur les arguments géographiques au sens le plus large du terme synthétisé par Emmanuel de Martonne (un ouvrage autour de son rôle dans le tracé des frontières roumaines est sorti en 2012 et il est ici présenté). Ce dernier est le Maître de la géographie française, il vient en cette matière de succéder à son beau-père Paul Vidal de la Blache. Cet ouvrage présente pour chaque espace territorial en discussion, quelles furent les positions de départ de la France, du Royaume-Uni, des USA et de l'Italie. Lorsque la région est disputée entre deux,voire trois états le livre expose leurs revendications. Il y a six cartes avec parfois des légendes illisibles sans une loupe, on en aurait souhaité plus, avec une meilleure lisibilité et esthétique. Sur un livre de 536 pages pourquoi avoir mélangé la question des frontières belges (dans une précision intéressante) avec le problème des revendications françaises de la frontière luxembourgeoise jusqu'au Rhin (cas de la Sarre très complexe compris) ? Quand en plus la surface de la carte occupe 1/ 3 de la page !