Le Facteur Quifaiquoi
de Ruth Vilar, Arnal Ballester (Dessin)

critiqué par JulesRomans, le 19 septembre 2012
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Les facteurs numériques
L'histoire commence ainsi : "Quifaitquoi est facteur. Il a une chaussure, deux paires de lunettes, trois montres à gousset et quatre sacs en cuir dans lesquels il transporte cinq paquets de cartes postales, six liasses de lettres, sept télégrammes et huit colis urgents".
Il s'en suit le rajout à chaque étape d'un nouvel élément qui grandit d'une unité le nombre jusqu'à ce qu'on arrive à 33. Arrivé à ce dernier, on redescend : " Puis ils font ensemble le signal convenu, trente trois coups de sifflet, et se dispersent en pédalant dans trente-deux directions différentes. Trente-et-une roues de leurs bicyclettes grincent en musique : celle de trente de trente trompettes, vingt-neuf tubas et vingt-huit cymbales ".
Le problème se pose du contenu du texte car des allusions à des organisations étatiques ou sociales semblent difficiles à saisir par le jeune lecteur. Cet album n'est donc pas destiné à apprendre à compter aux enfants de 5-6 ans mais est en fait une œuvre littéraire à caractère ludique pour des jeunes de 8 à 10 ans.
"Quel che conta" était le titre italien, il peut se traduire par "Ce qui compte" ; on voit aisément qu’il renseigne plus sur le contenu du livre. Le titre choisi dans sa langue d’écriture ici l'espagnol avait produit "En Faiquè".
L'illustratrice est très reconnue pour son travail, elle livre là des images de facture un peu caricaturale avec une note graphique de l'Entre-deux-guerres qui laisse poindre une légère distanciation humoristique dans une ambiance poétique.