La confusion des peines
de Laurence Tardieu

critiqué par Ddh, le 25 septembre 2012
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
peine/tristesse - peine judiciaire
Il y a « peine » et « peine » : peine, chagrin et aussi peine, condamnation judiciaire. Ici les deux se conjuguent. L’auteure est particulièrement perturbée par la condamnation de son père pour corruption et l’agonie de sa mère victime d’une tumeur au cerveau.
Laurence Tardieu, romancière, a remporté quelques prix avec Le Jugement de Léa (Prix du roman des libraires Leclerc 2004) et avec Puisque rien ne dure (Prix Alain Fournier 2007 et Prix « Le prince-Maurice » du roman d’amour 2007). Dans La confusion des peines, l’auteure livre au lecteur son désarroi, sa désespérance face à une terrible nouvelle en 2000.
La vie de Laurence Tardieu ne peut qu’être heureuse : des parents unis, une vie familiale harmonieuse éloignée des contraintes financières, un environnement cosy dans le 16ème arrondissement. Et pourtant, tout change : son père, haut placé à la Compagnie générale des eaux, est arrêté, mis en examen et condamné à la prison ferme pour corruption. Tout s’écroule pour la narratrice. Son père qu’elle admirait, adorait choit de son piédestal. En même temps, sa mère souffre d’une tumeur au cerveau qui la prive progressivement de toute mobilité; sa fin est proche. Laurence voudrait comprendre et consigner le tout dans un livre, malgré la désapprobation de son père.
Ce récit vérité ne peut qu’émouvoir . Une vie qui bascule suite à un événement extérieur, ça existe. L’attention est maintenue par des flashbacks de la vie d’avant. Ces contrastes aiguisent le lecteur.