Autour du fauteuil
de Anthony Galifot

critiqué par CC.RIDER, le 25 octobre 2012
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Le dernier salon où l'on cause
Un coiffeur rêve qu'il se venge d'un client désagréable en le coiffant comme Louis XVI et en le menant à une petite guillotine dressée dans l'arrière-cour de son salon de coiffure... Une femme tente de prendre un rendez-vous chez le coiffeur pour son mari retraité. Celui-ci est tellement occupé qu'elle n'arrive pas à lui trouver un seul créneau... Lassé des mauvaises blagues de premier avril de son patron, un jeune coiffeur se lance dans un sabotage systématique des colorations des clientes, histoire de se venger une bonne fois pour toutes... Pour calmer un sale môme et donner une bonne leçon à sa mère qui est incapable de se faire obéir, un coiffeur malicieux propose un marché : pour chaque mèche coupée à l'enfant, il en coupera une à la mère... La chevelure d'une petite fille est infestée de poux. Le coiffeur trouve une solution ingénieuse pour régler ce problème...
Un tas de petites nouvelles ayant toutes pour décor un salon de coiffure ou un rapport proche ou lointain avec le système capillaire, souvent cocasses, amusantes, parfois étonnantes voire légèrement étranges ou fantastiques (comme celle du salon de coiffure de « satanistes ») et même de pure anticipation (avec la machine futuriste « Fastcoiff »). C'est croqué sur le vif. Ca sent le vécu. Anthony Galifot aime bien sa clientèle mais se surprend parfois à rêver un peu sadiquement de se venger de ce qu'elle lui fait endurer. L'écriture est simple, agréable, fluide et comme évidente. Comme quoi, même avec un thème aussi banal et des personnages aussi communs, il suffit d'un oeil acéré et d'un peu de talent pour produire un joli et court recueil de petits textes intéressants sans être tous géniaux bien sûr.