La Compagnie blanche
de Arthur Conan Doyle

critiqué par Folfaerie, le 15 décembre 2002
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Oyez, oyez bonnes gens...
Conan Doyle ne s'est jamais contenté d'être le père de Sherlock Holmes. La popularité de ce dernier, au contraire, a souvent masqué la part la plus importante de son oeuvre. L'écrivain du reste se piquait d'être un auteur de romans historiques, sa véritable passion. On lui doit donc cette Compagnie Blanche qui lui valut des critiques dithyrambiques à sa sortie en 1890. L'intrigue est pourtant des plus simples. Ce récit nous fait partager les aventures d'un étudiant, nommé Alleyne Edricson, devenu écuyer de Sir Nigel, et qui s'en va guerroyer en France, accompagné de joyeux drilles, à la tête de cette fameuse Compagnie Blanche, composée des plus valeureux archers d'Angleterre. Mais il ne faut pas s'arrêter à cette intrigue, en apparence fort simple. Ce roman possède d'indéniables qualités, à commencer par celle de se démarquer de l'univers de Walter Scott par exemple, avec lequel on pourrait être tenté de faire la comparaison. La Compagnie Blanche est menée à un rythme effréné, sans temps morts, et avec un humour décapant, ce qui fait souvent défaut dans l'oeuvre de Scott. Autre élément intéressant, l'époque. Le récit se déroule en effet durant la guerre de Cent ans (on y croise, entre autres, Du Guesclin !) et Conan Doyle s'applique à chanter les louanges de la France, pour n'en retenir que les bons côtés : les beaux paysages, la bonne chère, la bravoure des chevaliers français... Cela est sans doute dû aux origines écossaises de l'auteur... Et puis les principaux ingrédients d'un bon roman de chevalerie sont réunis, avis aux amateurs ! Conan Doyle ressuscite les hauts faits d'armes, l'atmosphère des tournois, les duels acharnés et les combats héroïques, tout ceci pour l'honneur des dames, avec un grand souci du détail et de la rigueur historique, sans jamais pourtant alourdir le récit. Puisqu'on ne sait plus aujourd'hui écrire des romans de chevalerie, tâchons de découvrir ou redécouvrir les grands classiques du genre, en commençant par cette Compagnie Blanche.
Un peu violent, comme l'époque dont il parle 6 étoiles

J'ai été surprise de découvrir Arthur Conan Doyle dans cet ouvrage historique sur le Moyen Age. Il faut aimer la chevalerie et en connaître un rayon, car c'est très précis et très documenté. Un classique, mais pas un coup de coeur pour moi, malgré quelques passages vraiment intéressants, comme l'attaque du château.

Flo29 - - 52 ans - 13 avril 2019


Conan Doyle à son meilleur niveau 9 étoiles

Quand Conan Doyle délaisse Sherlock Holmes, ça donne un roman comme celui-ci: tout simplement vivant, plein d'action, avec des personnages hauts en couleurs, bien loin de cette ambiance morose de l'époque victorienne et de ses personnages si caricaturaux...
Ici, le cadre et l'ambiance sont bien décrits et rendus: paysages magnifiques, système social féodal, voyages, ambiance des tournois et de la guerre.
Ce qui ne gâche rien, la traduction est excellente, bien meilleure que celle d' "Ivanhoé" chez Folio Junior (propre à vous décourager de lire des romans historiques !).

Jeanmarc3247 - Vinalmont - 60 ans - 17 juin 2008


Et la suite ? 8 étoiles

La critique de "Sir Nigel" n'a pas encore été faite, c'est le moment ou jamais !

Folfaerie - - 56 ans - 16 décembre 2002


Une fois de plus... 9 étoiles

Une fois de plus me voilà coiffé sur le fil ! Je me contenterai donc d'une critique éclair pour appuyer ce livre un peu atypique dans l'oeuvre de Conan Doyle. Etant un fan du Moyen-âge, je ne pouvais que trouver mon plaisir avec cet excellent bouquin plein de bruit et de fureur !

Patman - Paris - 62 ans - 16 décembre 2002