La porte aux oiseaux
de Katie Hickman

critiqué par PA57, le 3 novembre 2012
( - 41 ans)


La note:  étoiles
Plongée dans le palais Topkapi de 1599
L'auteure nous emmène dans le Constantinople de 1599, où l'on entre dans les portes du harem du sultan. Ici, les femmes, en apparence faibles et sans importance, ont finalement des pouvoirs très forts. En effet, malgré le fait qu'elles soient recluses, elles arrivent à connaître les actualités politiques. De plus, devenir la favorite du sultan est le but ultime de la plupart d'entre elles, car si, par chance, elles lui donnent un fils, celui-ci pourra devenir sultan à son tour et le femme pourra ainsi devenir la maîtresse du harem, la validée, avec tous les pouvoirs qui vont avec.
C'est donc un monde de femmes et d'eunuques, plein d’intrigues dans lequel Célia, une jeune femme anglaise, se retrouve prisonnière. Tout ce qui intéresse Célia, c'est survivre dans ce monde où poison et vengeance sont omniprésents. Célia est arrivée dans le harem suite au naufrage du navire sur lequel elle était. Ensuite, quand elle apprendra que son fiancé d'autrefois, Paul, est à Constantinople, et que celui-ci a finalement appris qu'elle avait survécu au naufrage, son but sera d'essayer de le rejoindre. L'on suit également Paul, qui lui aussi tentera de libérer sa fiancée.
Entre les chapitres de ces aventures de 1599 s'intercalent des chapitres où l'on suit de nos jours Elizabeth, jeune femme qui prépare une thèse et qui a retrouvé un manuscrit qui parle de Célia.

Ce roman est très agréable à lire, et nous fait plonger dans ces milieux fermés que furent les harems. L'auteure réussit bien à nous imprégner de l'ambiance qui y régnait. Le fait qu'elle se soit documenté sur le sujet est indéniable. Cependant, j'aurai aimé plus de détails et peut être aussi plus d'explications sur certains termes (turcs?) utilisés comme "gödze" ou "cariye". Par la force des choses, on comprend finalement ce qu'ils peuvent bien vouloir dire, mais un glossaire ou bien des explications glissées dans le texte auraient été les bienvenus.
Quant au côté roman à deux voix, j'ai trouvé que la partie contemporaine n'avait pas trop d'intérêt, parce que finalement, Elizabeth n'apprend quasiment rien au sujet de Célia. Ce n'est pas non plus une partie qui m'a ennuyé, mais j'aurai préféré que les parties consacrées à l'histoire de Célia soient plus étoffées.

En conclusion, j'ai trouvé que ce roman est plutôt bon, qu'il est bien écrit et qu'il se lit rapidement (trop même!).