De taille et d'estoc : La jeunesse de Guilhem d'Ussel
de Jean d' Aillon

critiqué par Patman, le 7 novembre 2012
(Paris - 62 ans)


La note:  étoiles
Un grand romancier nous est arrivé...
Petit à petit, Jean d’Aillon est en train de s’imposer en maître dans le petit monde du roman historique français. Parcourant avec bonheur diverses époques (il débuta avec la période gallo-romaine avant de nous offrir quelques beaux ouvrages situés au XVIIème siècle ou encore sous le règne d’Henri III…) l’auteur crée une nouvelle série en 2010, les aventures de Guilhem d’Ussel, chevalier troubadour aux temps troublés de la fin du XIIème siècle.

Nous sommes à Marseille, en l’an de grâce 1187. Antoine a treize ans, il est ouvrier tanneur. Remarqué pour sa belle voix, il est pris comme jeune novice dans un monastère mais lorsqu’il se retrouve orphelin il est contraint de fuir la ville après avoir commis un meurtre. Le voici désormais seul sur les routes infestées de bandits et de « routiers », ces redoutables mercenaires qui tuent et violent ceux qui ont le malheur de croiser leur route. Le jeune fugitif rencontre Simon l’Adroit, un rémouleur itinérant qui le prend sous son aile et lui enseigne son art. Malheureusement, Simon est pendu par des soudards de la ville de Rodez qui le prennent pour un braconnier. Le jeune Antoine, habile au couteau, réussi à étriper les agresseurs mais se retrouve à nouveau seul sur les chemins… Afin de mieux semer ses poursuivant, il change de nom et se fait maintenant appeler Guilhem. Il finit par intégrer, après moult péripéties, une bande de routiers à la solde du Comte de Poitiers, Richard Cœur de Lion. Il y apprend l’art de la guerre, mais aussi la musique et la poésie grâce à l’aide d’un chevalier vivant dans le camp. Mais une fois de plus le sort s’en mêle et il lui faudra de nouveau s’enfuir… Dans le même temps, à Cluny, Joceran d’Oc et Jeanne de Chandieu quittent les ordres et fuient leurs couvents respectifs pour filer le parfait amour. Mais Joceran est accusé (à tort) d’avoir volé une relique !!! Les voici poursuivi par Arnuphe de Brancion, chevalier au service de la prestigieuse abbaye. La route des deux fuyards et de Guilhem finira par se croiser et il feront un bout de chemin ensemble…. Mais je vous laisse découvrir toutes les aventures qui vont s’ensuivre !

Excellente idée qu’a eue Jean d’Aillon de faire ce grand flash back dans la vie de son héros Guilhem d’Ussel. Les amateurs du genre l’on en effet déjà rencontré dans plusieurs aventures : « Marseille, 1198 » (chez J’ai Lu, 2010), « Paris, 119 » (J’ai Lu, 2010), « Londres, 1200 » (J'ai Lu, mars 2011) et « Montségur, 1201 » (J'ai Lu, 13 juin 2012). Cette histoire est donc la 5ème , même si chronologiquement elle se passe bien avant les autres. Elle permet surtout de nous éclairer sur le parcours peu banal de ce chevalier errant pas vraiment comme les autres. Pour info, je vous signale déjà que le prochain tome sortira en 2013 sous le titre « Rouen, 1202 » . Je vous promets déjà foultitude de batailles épiques !!!!
Littérature jeunesse 4 étoiles

Pas le meilleur roman que j'ai lu de cet auteur . J'ai nettement préféré la trilogie des "trois Henri" !
Livre très bien écrit, bien construit, plaisant et instructif, mais l'histoire est légère, sans vraiment de relief, très linéaire.
A classer dans "littérature jeunesse".

Homo.Libris - Paris - 58 ans - 1 août 2021