Eurydice
de Jean Anouilh

critiqué par Pucksimberg, le 9 novembre 2012
(Toulon - 45 ans)


La note:  étoiles
Orphée et Eurydice au 20ème siècle !
Jean Anouilh revisite le mythe d'Orphée et d'Eurydice en portant davantage l'accent sur le personnage féminin étant donné qu'il donne son nom à la pièce.

Eurydice est une comédienne dans une troupe et Orphée est violoniste, version monderne de la lyre antique. Ils se rencontrent au buffet d'une gare, s'aiment et connaissent la séparation lorsque la jeune femme est renversée par un autobus. Un commis-voyageur, avatar de la Mort, accepte de donner une seconde chance à Eurydice et à Orphée à la seule condition que le jeune homme ne la regarde pas. La suite, vous la connaissez ...

Cette pièce noire est intéressante pour sa modernité et pour la réécriture de ce célèbre mythe. On pense évidemment au film de Cocteau plus récent que la pièce d'Anouilh ! L'héroïne de cette pièce souffre, supporte mal son existence, traîne certains fantômes de son passé. Cette pièce repose sur la transgression religieuse qui interdit le franchissement de la frontière entre le monde des morts et le monde des vivants. Elle peut décontenancer par sa modernité, mais saura intriguer tout lecteur intéressé par ce mythe.