Le lézard noir
de Ranpo Edogawa

critiqué par Catinus, le 12 novembre 2012
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Policier, farfelu et fantastique

Un policier mais à la sauce japonaise : comprenez un rien farfelu. Une jeune femme, le Lézard Noir, enlève la fille d’un magna de la finance et réclame, en échange de sa libération, un fabuleux bijou, « l’étoile égyptienne «.
Vos découvrirez dans cette histoire aux multiples rebondissements, des cadavres de dissection, une chaise humaine, des revenants, un musée constitué d’être humains naturalisés « naturaliser un être jeune et beau et conserver ainsi pour l’éternité sa beauté qui se serait évanouie avec le temps «
.
Une fin au style fantastique et très olé-olé. Heureusement, le célèbre inspecteur Akechi mettra de l’ordre dans tout cela, tout en se prenant les panards dans le tapis quand même.

Extrait :

- On aurait dit une vision infernale : il y avait là une sorte de cuve de la grandeur de six tatamis dans laquelle se superposaient au moins deux ou trois couches de cadavres entièrement nus, hommes et femmes, jeunes et vieux confondus. Cette scène effrayante, en tous points semblable aux représentations d’un enfer où les morts se bousculent dans des étangs de sang, pouvait-elle appartenir à notre monde ?
« Junchan, quel poltron tu fais ! Il n’y a pourtant pas à avoir peu ! C’est l’endroit où l’on conserve les cadavres destinés à la dissection. Il y en a dans toutes les écoles de médecine, tu sais. »