Jacques Tati, le funambule du cinéma
de Delphine Bertozzi, Dimitra Nikolopoulou (Dessin)

critiqué par JulesRomans, le 16 novembre 2012
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Tati tâté par des jeunes : un jour de fête
Un documentaire pour les jeunes très bien charpenté car seuls les éléments de la biographie de Jacques Tati qui expliquent son œuvre sont évoqués. Plutôt que de détailler un à un ses six films, la narratrice a essayé de tisser des liens entre eux dans des chapitres à l’intitulé évocateur pour son jeune public : un sportif plein d’entrain, y a pas d’âge pour le rythme, le complice des enfants, la sonothèque de Tati, objets détournés … L’on découvre que Jacques Tati s’était fait une étonnante réputation au music-hall dans les années trente du XXe siècle à travers en particulier une citation d’un article de Colette écrit en 1936 : « Désormais je crois que nulle fête, nul spectacle d’art et d’acrobatie ne pourront se passer de cet étonnant artiste, qui a inventé quelque chose. Quelque chose qui participe de la danse, du sport et du tableau vivant ». L’illustratrice prend une inspiration dans des dessins crayonnés du type de ceux qui sont contenus dans des story-boards. Deux pages à la fin donnent les repères essentiels sur l’ensemble de la vie et des activités professionnelles de l’artiste. La BD muette "Hello monsieur Hulot" de David Merveille, présentée ici, constitue un excellent prolongement à la lecture de ce livre.