Une carte pour l'enfer
de Miyabe Miyuki

critiqué par Sundernono, le 20 novembre 2012
(Nice - 40 ans)


La note:  étoiles
Kasha
L’inspecteur Honma, la quarantaine, en congé maladie suite à une vilaine blessure se retrouve chargé d’une petite enquête de routine par Kazuya, le neveu de sa femme récemment décédée.
Celui-ci lui demande de retrouver sa fiancée fraîchement disparue sans laisser la moindre trace : Disparition ? Meurtre ? Kidnapping ? Fugue volontaire ? Que se cache-t-il derrière la disparition de la magnifique Shoko ?
Très vite l'enquête va s'avérer plus délicate que prévu, notamment à cause d'un doute concernant l’identité réelle de la disparue. Une faillite personnelle, conséquence d'un usage abusif de cartes de crédit, serait la source de cette énigme.

Une carte pour l’enfer est, vous l’aurez compris, un roman policier japonais de Miyuki Miyabe. Le moins que l’on puisse dire est que ce roman s’éloigne des standards classiques du roman policier occidental, voire de la littérature japonaise classique.
Point d’action, les personnages sont peu approfondis, la poésie, la pureté et le style si particuliers des auteurs nippons font défaut. Miyabe se concentre sur l’enquête, son évolution dans les moindres détails, sans pour autant rendre le récit rébarbatif. Celle-ci insiste également lourdement sur le problème des systèmes de crédit qui a durement frappé la société japonaise. Les taux d’intérêt, les officines de prêts aux taux exorbitants, la spirale de l’endettement et l’envers du décor : suicides, fuites, pressions de la mafia…

Malgré une certaine lenteur l’auteur arrive tout de même à nous tenir en haleine ce qui est l’essentiel et finalement les quelques 330 pages que compte ce roman se trouvent rapidement parcourues, preuve d’un livre plaisant.
A découvrir.