La politique étrangère européenne
de Maxime Lefebvre

critiqué par Veneziano, le 25 novembre 2012
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Les relations extérieures de l'Union européenne
Le fonctionnement de l'Union européenne est complexe, celui de ses relations extérieures ne l'est pas moins, et cela tient à son statut et à sa nature. En effet, organisation internationale à part entière désormais, elle est voulue sur un mode fédératif ou confédéral selon les compétences, alors qu'elle est composée d'Etats-Nations soucieux de conserver un minimum de prérogatives régaliennes, d'éléments de souveraineté, surtout en temps de crise, paradoxalement propice au repli, là où ils devraient s'unir face aux difficultés (je ferme là cet aparté personnel).
Conscients de la nécessité de parler d'une seule voix, d'un devoir intrinsèque à élaborer un consensus, à appliquer par la suite, en matière diplomatique, alors que la construction européenne est autant oeuvre de paix que l'élaboration d'un marché intérieur, les Etats-membres sont tenus essentiellement par leurs postures et intérêts personnels.
Le degré d'atlantisme, la position face à la Russie, le rôle de l'OTAN depuis la fin du bloc soviétique, de surcroît depuis le Traité de Saint-Malo de 1998, laissé quelque peu lettre morte, sont autant de sujets qui se posent à l'Union. Une défense commune est nécessaire, mais doit s'articuler dans la coopération de l'OTAN. Il y a bien désormais un Président stable du Conseil européen, regroupant les Chefs d'Etats et de gouvernements, mais qui a un rôle d'aménageur et d'organisateur, un Haut représentant à la politique extérieure et de sécurité commune, aux moyens modestes, encore "subsidiaires" à ceux des Etats-membres, pour ne pas froisser leurs sensibilités. La machine est donc lancée, mais avec tiédeur.

L'Union européenne est, outre un marché intérieur fort, un espace de droit, une agora de la conscience politique, le Parlement européen servant d'aiguillon de ce qui devrait être et la Commission de ce qui doit être selon la théorie orthodoxe des Traités.

Ce petit livre permet de clarifier ses idées sur ce sujet très complexe, dans l'architecture de son système, et par le fait qu'il reste en grande part en gestation, pour des raisons politiques, de diplomatie interne, ce qui rend son actualité d'autant plus forte d'intérêts et d'interrogations mêlés.