Le dit de Cythèle. 1, La ronde des vies éternelles
de Nicolas Cluzeau

critiqué par Nabu, le 3 décembre 2012
(Paris - 38 ans)


La note: étoiles
Un viking avec une maman fée
Ayant un mauvais a priori de la boîte d'éditions "Nestiveqnen", j'ai voulu retester la bête et un de ses auteurs les plus prolifiques : Sieur Nicolas Cluzeau.

Aujourd'hui, mes amis, on va causer du livre "Le Dit de Cythèle".

Dans un monde médiéval-fantastique, nous allons suivre les tribulations de quatre personnages : un nordique avec une hache et une ascendance féérique (oui, oui, vous avez bien lu, un viking dont la maman était une fée...), une guerrière qui fait office de Rambo féminine tellement elle est aimable et délicate mais qui a une rapière pour rappeler que c'est une fille quand même, un sorcier qui fait du sado maso vu qu'il se balade avec un fouet et une prêtresse du dieu de la mort borgne.

Rien qu'en découvrant ces personnages, j'ai commencé à flipper. Mais bref, poursuivons.

Donc, ces petits gars se retrouvent dans une quête commune. Comment? En fait, un vilain démon vient dans les rêves de chacun d'entre eux, en leur disant de sa plus belle voix "Beeuaaarrggghhh, si tu te bouges pas le cul pour faire cette super quête, tu vas crever à 30 ans mouhahahahahaha".

Boum, deux pages, plus loin, nos quatre compères se retrouvent dans la même auberge pour leur super quête, et ça, sans petites annonces, c'est quand même la classe. Et c'est parti pour une fresque épique (non je rigole) où ils vont tâcher de trouver ce qui se passe derrière ce mystère ma foi fort mystérieux.

La lecture de ce récit est juste super pénible. Le style de l'auteur est très lyrique. Il y a tellement de descriptif que l'on peut sauter des bons paquets de lignes sans crainte de perdre la compréhension au récit. L'auteur a décidé que l'action ne serait pas de la partie. On se retrouve du coup en permanence dans des mondes oniriques qui sont juste super mal décrits et dans lesquels il ne passe absolument RIEN. C'est brouillon et chiant. Bref, le cocktail gagnant du mauvais livre de fantasy.

On a même droit au sempiternel défi spirituel et individuel qu'on retrouve dans les chevaliers du Zodiaque. Sauf qu'on a pas la baston des chevaliers.

Le détachement que j'ai adopté vis à vis de ce récit a tellement été dramatique que je me foutais éperdument quand un personnage crevait ou quand le mystère a été résolu. C'est quand même fou de se taper près de 400 pages pour un dénouement dont on en a rien à carrer.

On passera sur les citations classiques de début de chapitres complètement nazes et inutiles. "Cythèle avait l'habitude de manger sa soupe avec une fourchette, elle était vraiment balèze" Le livre des supers légendes de Cythèle, tome CXI Page 34541.

Bref, ami lecteur, passe ton chemin. Je ne sais pas si Nestiveqenen a publié de bons livres mais c'est le troisième que je lis et c'est encore une daube. A noter qu'il y a encore trois tomes de suite, inutile de vous dire que c'est juste hors de question que je me les tape ^_^.

Bisous lol.