Mauvais garçon
de Michael Morpurgo, Michael Foreman (Dessin)

critiqué par JulesRomans, le 16 décembre 2012
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Michael Morpurgo et Michael Foreman for ever
Voici un roman sur les relations privilégiées que peuvent entretenir un garçon d'environ dix-huit ans renfermé sur lui-même et un cheval. Le récit de "Mauvais garçon" nous conte au départ l'histoire d'un jeune qui ne voit jamais son père et qui vit au sein d'une famille déjà monoparentale (il est né en 1943), composée d'une mère avec ses six enfants. Alors que dans la littérature pour la jeunesse du XXIe siècle, on ne nous dépeint jamais des personnages en échec scolaire complet, nous voici en face d'un héros qui gagne l'étoffe de ce qu'on appelait alors un cancre. Après les renvois successifs d'établissements scolaires, le personnage principal devient cambrioleur. Il est rattrapé par la Justice et il est sorti du milieu de la petite délinquance pour être placé en maison de redressement, comme on disait dans ces années soixante en France (toutefois comme à l'habitude avec cet auteur, l'action a lieu en Angleterre). Grâce à la confiance d'un éleveur de chevaux qui lui donne la responsabilité d'apprivoiser un cheval rétif à toute discipline, le héros trouve sa propre estime. Séparé de cet animal, il s'engage peu après dans la cavalerie britannique et il y retrouve ce cheval qui avait été vendu à l'armée. L'ouvrage est très largement illustré par Michael Foreman qui à son habitude sait charger des scènes assez banales d'une grande intensité émotive. Des pages documentaires sur les "bagnes d'enfants" en général, un haras qui en faisait office jusqu'en 2003 (en ayant toutefois évolué) et les chevaux de l'armée. On incitera les jeunes lectrices, qui connaissent les séries en BD comme "Camomille" chez Hugo BD et "Triple Galop" chez Bamboo, à passer à la lecture de ce roman car le volume global de texte n'est pas trop important et parce qu'on passe ici à une description de liens qui se nouent entre un adolescent et un cheval, situation très différente de celle exposée dans les BD déjà citées.