La pâleur et le sang
de Nicolas Bréhal

critiqué par Lecassin, le 30 décembre 2012
(Saint Médard en Jalles - 68 ans)


La note:  étoiles
Vindilis : une île de légendes et de superstitions..
Vindilis :
Une île captive de l'Atlantique, terre de légendes et de superstitions, fief de l'étrange famille Bowley, dont on consigne l'histoire dans le livre de Ballémor.
Il y a Bernard et sa femme Hélène que son mépris désigne à la vindicte des insulaires.
Il y a leurs enfants Loïc et Isabelle, unis par des liens très forts...fusionnels... ambigus.
Sur eux et sur tous les habitants de l'île, pèse la malédiction de la Groac'h ; la sorcière redoutée des pêcheurs.
Il y a le vent, la lande, tout autour l'Océan, un horizon parsemé de brisures noires...
Bientôt l'arrivée du valet de ferme Gonéri Lenn, géant aux yeux pâles, à la séduction trouble, déclenchera le jeu mortel des passions.
Décédé trop jeune, à 47 ans, on dit souvent de Nicolas Bréhal (allias Gérald Solnitzki) qu'il était "l'écrivain de l'enfance meurtrie et des secrets enfouis sous les zones les plus inaccessibles de la conscience humaine", c'est à n'en pas douter en partie lié à « La pâleur et le sang ». Une sorte de huis clos îlien dans une atmosphère de mystère, au milieu de superstitions millénaires…
La magie de l'écriture de Nicolas Bréhal opère : un style aérien, tout en évocations, en suggestions, retranché dans l'art du non dit. Bref, une bien belle prose.