Le réfectoire un soir et une piscine sous la pluie
de Yôko Ogawa

critiqué par Kinbote, le 16 janvier 2003
(Jumet - 65 ans)


La note:  étoiles
Parfums de mélancolie
Deux récits datant de 1990-1991 construits sur les mêmes thèmes (lassitude d’un couple mal assorti, fascination pour un homme,... ): l’un qui m'a laissé assez indifférent et l'autre qui m'a beaucoup plu. Dans le premier récit qui donne le titre à cet ouvrage, la narratrice reçoit la visite d’un père, accompagné de son garçon, qui voue un culte à un réfectoire. Dans le second intitulé « Un thé qui ne refroidit pas », la narratrice retrouve à l'occasion du décès d’un ancien camarade de classe un ex-congénère qui l'invite chez elle. Il est marié et la narratrice trouve plaisir à la fréquentation du couple. Elle apprend que l'épouse de son ami occupait l'emploi de bibliothécaire à l'université qu'elle fréquentait et qu' elle n'a jamais rendu un des livres empruntés. L'impossibilité pour la narratrice de vivre la vie de ce couple, de sortir de l'adolescence, est bien rendue par une fin noire très métaphorique.
Yôko Ogawa crée dans ses histoires un climat nauséeux ; elle décrit un monde vécu comme une étrangeté qui m’a fait penser à Kafka. Etrangement ce sont les manques dont sont porteurs les personnages qui les font pleinement exister dans la conscience du lecteur.
Pas fracassant ! 6 étoiles

Ce livre, que j'ai lu il y a quelques années ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. Au contraire, il m'a semblé un peu vide et je n'ai pas très bien vu où aurait pu être son charme ou son intérêt. Par contre, j'ai aimé d'autres livres du même auteur, dont "La grossesse"

Jules - Bruxelles - 80 ans - 16 janvier 2003