Le Royaume de Borée, Tome 2 : Henrick
de Jean Raspail, Jacques Terpant (Scénario et dessin)

critiqué par Ibère, le 12 janvier 2013
( - 66 ans)


La note:  étoiles
La Borée ou la frontière imaginaire !
Qui aurait pu penser que les livres de Jean Raspail deviennent de Formidables bandes dessinées ? On a eu cette révélation avec la magistrale adaptation en trois de tomes de "sept cavaliers" par Jacques Terpant. À ce sujet un Jean Raspail enthousiaste disait sur la chaine public Sénat ;"je ne sais plus ce que c'est, c'est du Raspan c'est du Terpail " Avec L'adaptation des Royaumes de Borée devenu "le royaume de Borée aux éditions Delcourt , c'est plus qu'une confirmation de son art d'adaptateur que Jacques Terpant confirme ici, il s'impose comme un grand auteur de BD et comme une sorte d'alter égo de Jean Raspail au pinceau.
Chaque tome est une période , une vie de l'un des Pikkendorff, famille mythique des ouvrages du romancier , ce qui permet à l'auteur de boucler une histoire par volume, mais ne vous prive pas de relire tome 1 et tome 2 , dans la continuité, bonheur garanti.

Le royaume de Borée tome 1 Oktavius
Le royaume de Borée tome 2 Henrick
un troisième tome annoncé viendra conclure cette histoire
Explorer le désert blanc 9 étoiles

Qu'est-ce qui pousse les hommes à toujours chercher à comprendre et à découvrir ce qu'il y a "de l'autre côté de la colline"? Hier les endroits reculés et inaccessibles, aujourd'hui les espaces infinis de l'espace ou les noirs recoins de la science.

C'est un peu cela que Terpant, soutenu par le cadre établi par Jean Raspail, veut exprimer... l'histoire de cette poignée de rêveurs aventuriers qui mènent le monde depuis toujours. Ce sont dans cette belle histoire les Pikkendorf qui entraînent dans leur quête l'ensemble du Royaume dans une aventure extraordinaire... découvrir les confins de la frontière, là où il n'y a rien à gagner d'autre que la mort et la gloire... celle d'avoir finalement compris le mystère de la tribu perdue, la tribu du petit homme couleur d'écorce.

Raspail est l'homme des rêves évanouis, l'incarnation de l'anti-modernité, l'écrivain qui incarne au-delà des autres impératifs la lutte contre l'avilissement des moeurs d'aujourd'hui et appelle les gloires d'un passé occidental glorieux à la rescousse d'une civilisation qui trop souvent n'a plus que sa mémoire pour se sauver.

Toute cette histoire est un résumé des thèmes chers à Raspail/Terpant. On prend un plaisir immense à suivre Henrick à la poursuite de ses chimères, loin d'une réalité qui ne vaut trop souvent pas la peine d'être vécue.

Vince92 - Zürich - 47 ans - 16 avril 2016


D'accord ! 10 étoiles

Et vous pouvez retrouver aussi cette bande dessinée sur le blog de CL :

http://www.critiqueslibres.com/blog/?p=1891

Shelton - Chalon-sur-Saône - 68 ans - 12 janvier 2013