Le yoga c’est pas zen
de Isabelle Gaul

critiqué par JulesRomans, le 20 janvier 2013
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
"Ne te mets pas en colère" est le premier précepte du reiki
Au Salon du livre de Montréal de 2012, Isabelle Gaul avait remporté pour son roman jeunesse "Le Yoga c'est pas zen" le prix Cécile-Gagnon. Voilà une approche désangoissante de la condition d’adolescente en famille recomposée. L’héroïne a une quinzaine d’années, elle vit avec sa mère adepte du yoga et sujette à des dépressions cycliques, d’où le titre du livre "Le Yoga c'est pas zen".

Elle entretient des relations affectueuses avec ses parents mais la dimension conflictuelle propre à l’adolescence remonte assez souvent, d’autant qu’elle a fortement l’idée qu’elle sait ce qui est bien pour sa mère mieux que cette dernière. Les préoccupations amoureuses tiennent une large place dans son univers :
« Parait-il que monsieur Étienne est toujours porté à faire des allusions sexuelles, qu’il ne pense qu’à "faire la chose" et que Mac trouve ça bien rigolo. Or, Justine prétend savoir que, moi, ça m’agacerait. Ah oui ? J’ai envie de lui répondre que ça m’agacerait pas du tout. Au contraire ».

De plus à de nombreuses reprises les questions existentielles remontent :
« À seize ans, je crains que l’existence ne m’ait offert plus de questions que de réponses. Mon cas n’a rien d’original si je me fie à l’ensemble des personnes qui gravitent autour de moi. Apparemment, aucune d’entre elles ne possède la vérité sur le sens de la vie ».

En résumé un bon petit roman qui aborde de façon humoristique l’univers des adolescents avec un regard à la fois décalé (en particulier par ses touches d’humour) et très intérieur (en fac-similé).

Toujours en phase avec les préoccupations de l’adolescence "L’échange" du même auteur questionne sur l’anorexie d’une part et l’envie suicidaire par ailleurs.

Pour commander ces deux livres, on peut passer par la Librairie du Québec située à Paris non loin des jardins du Luxembourg.