Confessions d'une radine de Catherine Cusset

Confessions d'une radine de Catherine Cusset

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Isaluna, le 18 janvier 2003 (Bruxelles, Inscrite le 18 avril 2002, 68 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 4 étoiles (basée sur 10 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (56 176ème position).
Visites : 7 127  (depuis Novembre 2007)

Avare de tout, sauf de mots...

Catherine Cusset se définit peut-être comme une incurable radine, mais le moins qu'on puisse dire est qu'elle n'économise pas les mots pour le faire! 138 pages lui seront nécessaires pour décrire les petites mesquineries, les grandes culpabilités et les fausses bonnes affaires qui jalonnent la vie compliquée d'une radine. Certaines situations sont bien vues, et l'on reconnaîtra tous au passage l'un ou l'autre attitude qui nous fit, un jour, ou souffrir ou rougir de honte.
Mais bon, était-il vraiment nécessaire d'en faire tout un roman (pour ne pas dire un plat...)? Je reste sceptique, même si l'écriture de Catherine Cusset demeure agréable à lire, comme en témoigne ce passage, que je livre en clin d'oeil aux écrivains qui fréquentent ce site : "Parfois je me demande si c'est par radinerie aussi que j'écris.
Pour que rien ne se perde.
Pour recycler, rentabiliser tout ce qui m'arrive.
Pour amasser mon passé, le constituer en réserve sonnante et trébuchante.
Pour y entrer comme dans une salle au trésor et contempler mes pièces d'or.
Pour investir et faire fructifier mon capital de sensations et de douleurs."

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Une confession à deux francs six sous

5 étoiles

Critique de Nola Tagada (Paris, Inscrite le 22 octobre 2012, 39 ans) - 24 octobre 2013

Je ne sais pas vous mais pour moi, la radinerie est un des pires défauts que je puisse trouver chez mes comparses. Malheureusement le radin est loin d’être une espèce en voie de disparition. Il est même assez commun. Au premier abord comme ça, vous n’en mettriez pas votre main à couper, le radin est fourbe, il sait cacher ses faiblesses. C’est seulement au moment où il doit mettre la main au portefeuille que se révèle sa véritable nature. Le genre qui ne veut pas diviser l’addition par le nombre de convives parce qu’il n’a bu qu’un seul verre de vin, ou encore le genre à pinailler pour 30 centimes sur la bouteille de rouge que vous avez choisi au supermarché ou même pire, celui qui est prêt à diviser la facture EDF au centime près même si le compte n’est pas rond “on verra ça le mois prochain”.. Il est en quête constante de la bonne affaire, du mieux au meilleur prix, du juste prix ou plutôt du prix juste, il voue un culte sans limite au fameux rapport qualité prix, bref il est fatigant (même si des fois il faut avouer qu’il n’a pas tort : pourquoi s’offrir un pull de marque hors de prix alors qu’il y a le même dans les grandes chaînes de prêt à porter pour 10 fois moins cher et que le dit pull a de grandes chances d’avoir été fabriqué au même endroit que celui de marque ?! Mais ça, c’est encore un autre débat)


Toujours est-il que le radin n’est pas toujours facile à suivre. Si vous souhaitez mieux comprendre son fonctionnement, je vous invite à lire Confessions d’une radine de Catherine Cusset, un tout petit livre qui vous arrachera certainement quelques sourires mais qui vous fera aussi frémir d’horreur face à tant de mauvaise foi si, comme moi, vous avez un peu de mal avec les radins. Catherine Cusset revient sur les anecdotes de sa radinerie (ou plutôt les mesquineries et les stratégies décevantes qu’elle met en place pour payer le moins possible). Elle tente tant bien que mal de s’expliquer son comportement pour mieux nous faire passer la pilule.


ça se lit très vite car il n’y a pas beaucoup de pages mais je n’en garde franchement pas un souvenir impérissable. C’est dommage, c’est un sujet qui aurait pu être drôle. Alors certes, j’ai souri mais je n’ai pas ri, c’était court donc je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer mais c’était plutôt plat, sans saveur. Vite lu, vite oublié !


J’ai tout de même envie de saluer la démarche de Catherine Cusset, il faut avoir du courage pour prendre en autodérision son principal défaut, même si je ne peux m’empêcher de penser qu’elle a pu le faire pour renflouer son compte en banque. Combien prend-elle pour 139 pages ? Ok, ok, c’est facile, je ne veux pas être méchante. Et puis, vous savez le plus drôle dans toute cette histoire ?! C’est que j’ai eu ce bouquin “gratuitement”, il m’a été offert pour l’achat de deux livres de poches ! Si ça ce n’est pas le comble de la nana qui critique les radins !

Intimiste

7 étoiles

Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 21 février 2013

Française née à Paris, Catherine Cusset vit surtout à New-York car elle s'est mariée avec un américain. Elle est l'auteur de sept romans et se partage entre les deux côtés de l'Atlantique. Le couple possède deux appartements, un dans chacune des deux villes, et semble à l'abri du besoin. L'ennui c'est que Catherine a un rapport difficile pour ne pas dire pathologique avec l'argent. C'est une radine, une avare, une rapiate de la pire espèce. Elle ne sait comment faire pour ne pas dépenser son argent. Elle préfère les transports en commun à la voiture individuelle et la marche à pied aux déplacements en taxi. Elle s'arrange pour se faire offrir les consommations quand elle se retrouve avec des amis dans un bar etc, etc...
Ce récit intimiste et même nombriliste aurait pu être amusant et même désopilant si notre moderne Harpagon en jupon avait été au bout de la logique de sa démarche et avait pratiqué l'humour et l'auto-dérision à haute dose, mais il n'en est rien. L'auteure n'arrive pas à prendre un peu de recul par rapport à son triste penchant. Elle culpabilise d'être ce qu'elle est, avoue être la première victime de sa radinerie tout en incriminant son hérédité : un père très près de ses sous et une mère indifférente aux objets. Résultat : une fille acheteuse compulsive et si possible avec l'argent des autres... En fait de « confessions », on reste plutôt sur le registre tristounet de la complainte et de la lamentation. Si cette radine n'était pas aussi déplaisante, on en arriverait presque à la plaindre. Fort heureusement, ce livre, par ailleurs bien écrit en raison d'une plume vive et minimaliste, est plutôt court (109 pages) et donc vite lu, vite oublié.

banal

4 étoiles

Critique de Hibou (, Inscrite le 28 décembre 2009, 49 ans) - 29 juin 2010

Catherine Cusset est radine. Elle aurait aimé naitre cigale mais elle est fourmi. Dans ce récit autobiographique ce sont les frasques de sa radinerie qu’elle nous livre comme pour mieux s’en excuser à ses propres yeux. Déjà à dix ans elle se livre à de menus larcins avec son amie à la sortie de l’école pour piquer chocolat, bonbons …Cette tendance loin de disparaitre avec l’âge n’a fait que se confirmer. Elle ne rechigne pas à passer le réveillon du jour de l’an à faire du baby sitting pourvu qu’il lui rapporte quelques deniers ; à trente ans c’est tout honteuse, que cette écrivain célèbre et prof d’université se fait prendre la main dans le sac à voler un livre dans une librairie. Elle a la passion des réserves et aime les loisirs peu chers ; la lecture en bibliothèque, la marche, le vélo, la piscine (tarif modique) Elle ne se maquille pas et ne va jamais chez le coiffeur. Elle vit à New York et quand elle invite des amis français elle ne supporte pas de devoir payer 30 dollars quand elle a mangé pour 15 si bien qu’elle arrive à préférer manger seule. Quand elle achète une résidence secondaire à Paris encore une fois sa radinerie la trahit ; elle découvre qu’après avoir payé un prix au rabais le sol s’affaisse et que finalement l’appartement est en piteux état.
J’ai moyennement aimé ce livre. Je l’ai trouvé banal. Pourtant l’idée en soi n’était pas mauvaise. Livrer sa radinerie pouvait susciter l’intérêt du lecteur. On a tous quelque part tapi au fond de nous même ce penchant à vouloir conserver, à désirer que rien ne se perde. Si le début du récit est intéressant (il se dégage une certaine émotion à voir cette jeune fille de 10 ans à braver la loi ; un sourire exquis se dessine quand cette femme écrivaine et enseignante d’université se met à piquer des livres avec la stratégie d’une adolescente naïve et mesquine, il n’en reste pas moins que la suite est sans grand intérêt. Savoir qu’elle laisse son mari payer à sa place, qu’elle exige une avance considérable sur ses droits d’auteur, qu’elle achète des appartements à Paris pour en tirer des plus value, ce sont après tout des pratiques courantes et standards. Il manque à vrai dire ce je ne sais quoi humour, de dérision voir de cynisme qui aurait rendu le récit autrement palpitant.

Confessions d'un lecteur: je n'ai pas aimé ce livre

2 étoiles

Critique de Leroymarko (Toronto, Inscrit le 19 septembre 2008, 51 ans) - 6 septembre 2009

Quel ennui! Au début, on se dit qu’il y a du potentiel, que l’histoire va se développer sur quelque chose de plus concret que les traits de radine de l’auteure. Mais on déchante rapidement. S’agit-il d’une œuvre autobiographique? Si oui, on a vraiment l’impression que Catherine Cusset n’a écrit ce livre que pour répondre à la commande d’un éditeur et gorger son propre compte en banque. Et on se dit : « Je me suis fait rouler ! »

Cusset a un style d’écriture simple et entraînant. Les longues phrases interminables qui nécessitent un voyage ou deux au dictionnaire n’ont pas leur place dans ce bouquin. Il ne s’agirait pas d’un reproche si l’histoire débouchait sur quelque chose d’intéressant. Dans le cas présent, ce ne sont que des phrases simples qui se suivent et qui ne mènent nulle part.

Peu intéressant ...

4 étoiles

Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 6 novembre 2005

Se lit mais ne laisse pas un effet marquant. J’ai eu eaucoup de mal à adhérer au personnage d’écrivaine radine !

Absolument nul

1 étoiles

Critique de Maria-rosa (Liège, Inscrite le 18 mai 2004, 69 ans) - 18 octobre 2005

Après "le problème avec Jane" et "la haine de la famille", Catherine Cusset aurait dû changer de métier.

Rien à retenir

3 étoiles

Critique de Jemangeleslivres (, Inscrite le 25 mai 2004, 51 ans) - 13 octobre 2005

Pas grand chose à retenir de "Confessions d'une radine", si ce n'est le courage de l'auteur pour dénoncer l'énorme travers qui lui gâche la vie: l'avarice. Très directement, Catherine Cusset décrit les mesquineries, les malhonnêtetés qui lui permettent chaque jour d'économiser le moindre sou. Je m'attendais à quelque chose de drôle: c'est triste à pleurer. On frôle même parfois le sordide... Non, décidément, Madame Cusset aurait pu économiser de l'encre et du papier et je me félicite d'avoir emprunté et pas acheté son livre...Contagieux, la radinerie?

Y a pire radine ailleurs

4 étoiles

Critique de Kreen78 (Limours, Inscrite le 11 septembre 2004, 46 ans) - 19 novembre 2004

Personnellement, je l'ai trouvée radine, certes, mais franchement je m'attendais à pire que ça.

Son livre aurait pu être tellement meilleur!!!! Lorsqu'elle exposait des faits qu'elle reconnaissait avoir provoqué par sa radinerie, elle aurait pu aller un peu en profondeur.

Non, je l'ai trouvé plat, triste. C'est pour dire, l'ayant lu il y a 4 mois, le seul fait dont je me souvienne est lorsqu'elle avait piqué les sous dans la poche d'une camarade de classe...

Mouais, bof.....

6 étoiles

Critique de Cuné (, Inscrite le 16 février 2004, 57 ans) - 1 septembre 2004

Hum.... pas évident de résumer mes impressions face à ce roman. Et d'ailleurs roman n'est pas le bon terme, car ici Catherine Cusset tente de se livrer, comme si en dévoilant noir sur blanc ses petites bassesses elle s'en dédouanait... Sans doute est-ce pour cela qu'elle n'a pas choisi le biais de l'humour...
Alors ça se lit bien, très bien même. Le style est incisif, les anecdotes pullulent en mots brefs et concis.
L'auteure elle-même est très sympathique dans ses diverses interventions télévisées, a beaucoup de charme et s'exprime très bien.
Mais sorti de là, rien.
Pas d'analyse en profondeur, pas de conclusions tirées, pas d'éléments contrebalançant l'étroitesse des pensées de Madame...
Ce qui fait que c'est un peu facile, tout ça !
Regardez comme je suis, voilà, merci, au-revoir....
Donc pour moi c'est totalement inabouti.

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