L'or de Sparte
de Grant Blackwood, Clive Cussler

critiqué par CC.RIDER, le 30 janvier 2013
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Aventures improbables
En 1800, alors qu'il se lance à la tête de son armée dans sa seconde expédition vers l'Italie, Napoléon Bonaparte fait une découverte prodigieuse dans une caverne proche du col du Grand Saint Bernard... En cherchant dans les marécages du Maryland le trésor de Patty Cannon, une tueuse du temps du Far West, Remi et Sam Fargo tombent sur un sous-marin de poche allemand qui date de la seconde guerre mondiale et renferme une bouteille de vin provenant de la cave personnelle de l'empereur... Bondarouk, un milliardaire ukrainien plus ou moins mafieux et d'origine persane, s'imagine être un lointain descendant du grand empereur Xerxès. Il veut à tout prix mettre la main sur le mystérieux trésor qui a échappé à son ancêtre...
Dans « L'or de Sparte », Clive Cussler nous entraine dans une suite d'aventures totalement improbables tout au long du périple suivi par le couple de héros (dont la femme porte un prénom masculin, Remi) allant des bayous américains jusqu'aux labyrinthes d'une grotte des Alpes françaises en passant par Monaco, Venise, l'île d'Elbe, la Bavière, Sébastopol et autres lieux. Nous sommes donc invités à suivre une course au trésor laborieuse et semée d'énigmes qui se résolvent au fur et à mesure de la découverte d'indices habilement dissimulés. Historiquement, le scénario est plus qu'improbable. Xerxès, après sa victoire des Thermopyles, aurait cherché à s'emparer d'un trésor caché dans le temple de Delphes. Mais des soldats spartiates auraient habilement déjoué ses plans en faisant disparaître le dit trésor. Entre temps, Napoléon, en 1800, puis quelques sous-mariniers allemands, en 1944 seraient intervenus pour diverses raisons. Le lecteur comprend vite que l'auteur se permet les plus grandes libertés avec la vérité historique et, se moquant totalement de la vraisemblance, lui distille une histoire si rocambolesque qu'il n'arrive pas à y croire même en y mettant de la bonne volonté. Le style de cet ouvrage n'est pas désagréable. Vivant, enlevé, rythmé, émaillé de nombreux dialogues mais avec un certain nombre de formules répétitives agaçantes à la longue. (Qu'est-ce donc que ces « vignes grimpantes » que l'on retrouve dans la plupart des descriptions de paysages et sous toutes les latitudes ?) On passe aussi beaucoup trop de temps sous l'eau et sous terre, dans des grottes, des souterrains, des caves et autres dédales troglodytes. Au total, une intrigue un peu infantile digne d'une BD ou d'une série Z, des situations convenues, des personnages caricaturaux, toujours en noir et blanc. Les gentils d'un côté, les méchants de l'autre. Le lecteur reste souvent sur la réserve car la magie du roman d'aventures opère rarement. A réserver aux amateurs de... spéléologie et encore... ?