Au temps des crinolines: Journal de Charlotte Renaudier, 1855
de Jean-Côme Noguès

critiqué par JulesRomans, le 31 janvier 2013
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Charlotte écrit son journal intime sous le Second empire
Pour la jeune héroïne porter sa première crinoline symbolise l’entrée dans le monde des adultes et elle s’émeut pour son nouveau professeur de danse. Charlotte réside dans un Paris fébrile du fait de l’arrivée de multiples visiteurs pour l’exposition universelle de 1855 (dont le reine Victoria) et se rend quelques temps en Normandie chez ses grands-parents.

L'ouvrage a commencé ainsi : "C'est toujours impressionnant, un Ier janvier. On se demande de quoi sera faite l'année qui commence. Pour moi, 1855 est celle de mes quinze ans. Exactement, j'aurai quinze ans le 16 octobre. J'espère qu'à partir de ce moment-là on ne me traitera plus en petite fille".

L’univers culturel de l’époque est bien approché ainsi par exemple l’héroïne lit George Sand, apprécie Musset, évoque le peintre du gotha Winterhalter quand le père (riche commerçant) parle de Cora Pearl et de la Guerre de Crimée, sa tante est une amie de la fille de la comtesse de Ségur … Une petite partie documentaire situe l’accès des jeunes filles à l’instruction (secondaire et supérieure) dans la seconde partie du XXe siècle.