45° à l'ombre de Georges Simenon

45° à l'ombre de Georges Simenon

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Hexagone, le 16 février 2013 (Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (14 892ème position).
Visites : 4 368 

Etouffant.

Cela fait le troisième ou quatrième Simenon que je lis et je suis toujours surpris par l’atmosphère que parvient à mettre en place l'auteur dans chacun de ses romans.
Celui là n'échappe pas à la règle.
Simenon nous embarque sur un bateau qui relie l'Afrique à la France.
Nous sommes au temps des colonies, le bouquin a été écrit en 1936.
Dans ce livre Simenon nous propose de nous immiscer parmi les voyageurs, il fait chaud, moite, les hommes et les femmes vaquent aux occupations que réserve un bateau, le bar, les coursives, les soirées animées des premières classes.
Il y a Donadieu, personnage principal, Docteur du bord qui nous fait découvrir par ses états d'âmes les vies de quelques personnages, Mme BASSOT, LACHAUX, le Commandant et surtout HURET, ce petit monde évolue au fil de l'eau dans un climat torride.
Il y a les séductions, les dérobades, la folie, les compromis, enfin tout ce que sait faire Simenon.
Le livre est difficilement explicable, il s'agit avant tout d'une ambiance, d'un climat.
Surprenant ce style qui à ma connaissance est unique.
Désolé de ne pas parvenir à faire mieux.

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Donne à Dieu…

8 étoiles

Critique de Pierrot (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 73 ans) - 5 décembre 2018

Résumé :
Il n'y avait pas de drame. Rien que des incidents risibles. Et des hasards successifs !… Ainsi se résume l'existence calme et sans surprise de Donadieu, un célibataire d'âge mûr, qui exerce depuis des années la profession de médecin navigant dans les transports intercontinentaux. Seuls piments à sa vie, les intrigues qui se nouent entre les passagers et les rapports que son métier l'amène à entretenir avec eux.

Ainsi, lors du voyage qu'il entreprend à bord de L'Aquitaine — un paquebot qui relie Matadi (embouchure du Congo) à Bordeaux, en passant par Pointe-Noire, Port-Gentil, Port-Bouet, Dakar et Ténériffe — est-il amené à s'intéresser plus particulièrement à deux couples parmi les passagers de première classe.

Les Huret, d'une part, qui n'ont jamais pu s'adapter à la vie coloniale et qui rentrent en Europe complètement désargentés, avec un bébé très malade. Tandis que la mère s'occupe de l'enfant, le père — un homme partagé entre désespoir et cynisme — n'hésite pas à se divertir.

Les Bassot, d'autre part, dont le mari, un ancien médecin de l'infanterie coloniale devenu fou, reste enfermé dans sa cabine pendant que son épouse mène une joyeuse vie avec les officiers du bord.

Commentaire :
La vie à bord de l’Aquitaine, pour ce long voyage, avec une belle brochette de personnages, une chaleur africaine omniprésente, et des péripéties multiples égayent ce roman pour une étude scrupuleuse d’époque, Observé par l’œil d’un maitre, restituant l’ambiance qui pouvait régner à cette époque sur ce bateau, si chère à son cœur. Ainsi se clos l’année 1936, avec ce remarquable quatrième roman parmi tant d’autres, en qui André-Gide voyait « Le plus grand de tous, le plus vraiment romancier que nous ayons eu en littérature ».

Ambiance !

9 étoiles

Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 29 juillet 2013

Le paquebot « L’Aquitaine « relie l’Afrique au port de Bordeaux. A son bord, toute une série de personnages très typés. Le docteur Donadieu qui est, sans doute, le principal ; Edgar de Neuville, le commandant, le Dr Bassot (un peu fou, à tendance pédérastique ) et son épouse, Lachaux, un vieux colonial grincheux autoritaire et plus que riche, Mr et Mme Huret ( petit employé) et leur enfant gravement malade, Dassenville (ingénieur) et sa belle épouse, grenier, coupeur de bois à Libreville, et., . Vous l’avez compris : cela ne peut être qu’une poudrière. Pas de crime, - à part un vulgaire vol de portefeuille -, pas de meurtre mais des humiliations en veux-tu, en voilà. Car chacun doit bien se débrouiller avec son statut social, y compris les travailleurs chinois dans la cale. Et vous pouvez faire confiance à Simenon pour vous décrire à souhait la chouette ambiance qui règne à bord … (chouette étant un euphémisme, cela aussi vous l’avez compris …)


Extraits :

- Ce sont des choses que l’on sent quand on a l’habitude d’embarquer ainsi des gens pour trois semaines. Question de flair ! Dès le premier jour, on peut dire si la traversée sera bonne ou sinistre.

- Quant à Donadieu, il faisait de nouveau les Indes, repérait les passagères en mal d’émotions et les initiait à l’opium, certains soirs, dans sa cabine. Mais le bruit courait qu’il n’en profitait jamais.

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