La rose du fleuve
de Michelle Clément-Mainard

critiqué par CC.RIDER, le 20 février 2013
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Vie quotidienne au Canada français
Rose Jaudouin a dix-sept ans. Elle est née au Canada. Son mari, Michel Jamonneau, dit « Moineau » en a trente. Il est arrivé de son Poitou natal depuis un an lorsqu'il épouse Rose le 1er septembre 1688. Le jeune couple travaille dans une ferme isolée, seule habitation d'une petite île sur le fleuve Saint Laurent. Ils dépendent du fils du seigneur, le pieux grand-père Boucher de Boucherville. Michel s'est lié d'amitié avec Louis-Marie, un huron, dit « Sondaka », avec qui il chasse. La vie n'est pas facile pour ces tout premiers colons, véritables pionniers du Canada français. Les hivers sont rudes, les récoltes maigres, la vie difficile et pour ne rien arranger, les Anglais arment et excitent les Iroquois pour les lancer ensuite contre les Français...
Dans ce livre, Michelle Clément-Mainard a fait un véritable travail d'historienne et s'est appuyé sur des documents de l'époque pour retracer la vie d'une petite communauté française au Canada. Faits et personnages sont donc authentiques et juste un peu romancés. Ce livre aurait pu s'intituler « Vie quotidienne au Canada français » tant les évènements retracés semblent ordinaires : accident de chasse, tempête de neige, vache malade, chien féroce apprivoisé, coup de main à l'ami huron et première grossesse de Rose. La construction du récit, pas totalement chronologique, est interrompue par de nombreux retours en arrière qui expliquent assez bien le parcours des deux protagonistes. Les très nombreux mots, tournures ou expressions de patois canadien qui sont utilisées ralentissent la lecture sans trop gêner la compréhension car tout est « traduit » en bas de page. Un livre intéressant plus pour le côté histoire sociétale et anthropologique que pour l'intrigue elle-même.