Les attaques de la boulangerie de Haruki Murakami, Kat Menschik (Illustration)
(Panya shugeki, panya saishugeki)
Catégorie(s) : Littérature => Asiatique
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Quelque chose d'existentiel
Deux très courtes nouvelles pour lesquelles il n’est pas nécessaire de résumer les histoires car tout est dans le titre. Quoique … ! Certains parleront de « messages subliminaux « …
Amusantes, faciles à lire en tout cas, un tantinet farfelues mais aérées et saines. Quoique… !
Le tout agréablement illustrées par Kat Menschik, une illustratrice berlinoise d’une trentaine d’années.
Les trois petites phases ci-dessous résument assez bien l’ambiance.
Extraits :
- Dieu est mort, tout comme Marx et John Lennon.
- Ce n’était pas très clair. Mais c’était quelque chose d’existentiel.
- Je devais avoir vingt-huit ou vingt-neuf ans (je ne sais pas pourquoi, je n’arrive jamais à me rappeler l’année de mon mariage)
Les éditions
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Les attaques de la boulangerie [Texte imprimé] Haruki Murakami traduit du japonais par Hélène Morita et Corinne Atlan illustrations de Kat Menschik
de Murakami, Haruki Menschik, Kat (Illustrateur) Atlan, Corinne (Traducteur) Morita, Hélène (Traducteur)
Belfond
ISBN : 9782714454140 ; 16,15 € ; 08/11/2012 ; 64 p. ; Broché
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Deux nouvelles, liées.
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 2 octobre 2020
La première est intitulée L’attaque de la boulangerie. Le narrateur, étudiant pauvre à l’époque, est, avec un coreligionnaire, taraudé par la faim. Nait dans leur esprit l’idée – d’inspiration marxiste ? – d’attaquer une boulangerie avec des couteaux. Manger ; l’idée fixe. Mais nous sommes chez Murakami et ça ne peut pas se résumer à un simple et vulgaire braquage. Il va y avoir détournement de l’acte subversif des deux étudiants par le boulanger, nullement impressionné par les deux gaillards et leurs couteaux, et qui va leur remettre du pain à volonté en échange de l’acte … d’écouter, et d’aimer, du Richard Wagner !
La seconde, intitulée La seconde attaque de la boulangerie, nous la passons toujours avec le même narrateur, qui vient de se marier. Il se trouve qu’un beau soir très peu de temps après leur mariage, ils se retrouvent devant un frigo vide et voilà que notre narrateur se met à raconter à sa toute neuve épouse qu’il connait manifestement mal ( !) ce qui a pu se passer un jour où, comme aujourd’hui il avait faim et rien à manger. Mais il n’imaginait pas ce qui allait en découler. C’est que son épouse, apparemment sérieusement délurée, lui propose de rejouer la scène, tous les deux, de partir dans la nuit à la recherche d’une boulangerie pour y voler de quoi manger.
Ca se finira bizarrement par le braquage (braquage ?) d’un MacDo – il n’y a plus de boulangerie ouverte – et il vont pouvoir dévorer hamburgers et boire Coca à satiété dans leur véhicule une fois le MacDo quitté.
De symbolique je n’en ai pas vue mais peut-être m’a-t-elle échappée ? Ca reste un ouvrage très court (72 pages dont des illustrations), déroutant et qui ne figurera pas à mon sens parmi les œuvres majeures d’Haruki Murakami. Dans le domaine des nouvelles, j’avais beaucoup plus apprécié celles de Saules aveugles, femme endormie.
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