Dernier métro
de Christophe Léon

critiqué par JulesRomans, le 27 février 2013
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Le cimetière du Père-Lachaise est tout près du métro Charonne
Les morts du métro Charonne appartiennent au martyrologue de la gauche française, le plasticien Ernest Pignon-Ernest a d’ailleurs réalisé en 1971 un hommage aux morts de la manifestation de Charonne. L’évènement eut lieu en février 1962 et le préfet de police de Paris est toujours Maurice Papon. Ses suites aident à la consolidation en métropole d’une majorité hostile à la poursuite de la Guerre d’Algérie.

Ce récit a été écrit par quelqu’un qui a passé les trois premières années de sa vie en Algérie ; il s’est bien documenté sur l’évènement du 8 février 1962 et nous le conte longuement. Auparavant il nous décrit une famille de l’aristocratie ouvrière, du grand-père au petit-fils tous sont au Parti communiste. Le père est à l’atelier peinture chez Renault à Boulogne-Billancourt. Outre cette dernière commune, le quartier de la Villette et Meaux sont évoqués.

Le père entraîne son fils lycéen à la manifestation et cela fera basculer tragiquement le destin du jeune dans les jours qui suivent alors que le père est dans le coma.

Cet ouvrage porte bien l’atmosphère d’une époque et son aspect littéraire est porté par une grande fluidité du récit. On prolongera sa lecture par l’ouvrage "Les fantômes d’octobre : 17 octobre 1961" d’ Ahmed Kalouaz, qui conte la répression de la grande manifestation lancée par le FLN.