Le réseau Bombyce, tome 1 : Papillons de nuit
de Eric Corbeyran (Scénario), Cecil (Dessin)

critiqué par Jean Loup, le 30 janvier 2003
(Vaulx en Velin - 51 ans)


La note:  étoiles
Découverte d'un illustrateur de talent
Le réseau Bombyce, qui tient son nom d'un papillon nocturne très difficile à capturer, est constitué par deux individus. Pas gros, comme réseau. Mais diablement efficace et aussi insaisissable que l'insecte qui les inspire. Mousse et Eustache sont deux cambrioleurs qui oeuvrent dans un Bordeaux début de siècle revisité par l'imagination graphique du dessinateur Cecil. Monte en l'air ingénieux, ils tombent lors d'un casse sur une bobine qui contient l'un des premiers snuff movies de l'Histoire. Ils se retrouvent confrontés à une organisation qui veut les réduire au silence de manière radicale...
Bon scénario livré par Corbeyran, qui s'affirme de plus en plus comme une valeur sûre du neuvième art. Ce premier volume est très bien mené, avec son lot de flash back, de péripéties et de surprises savamment orchestrées. La fin laisse un gros suspense : il est mort ou il est sonné ? Lisez l'album pour savoir qui est le personnage en question, et pour admirer l’impressionnante qualité graphique du travail de Cecil. Auteur inconnu au bataillon (en tout cas, moi, je le découvre), il possède un trait extrêmement précis, minutieux même, remarquablement mis en valeur par des couleurs bien employées. L'homme a visiblement un passé graphique déjà bien rempli, un tel niveau étant franchement impressionnant chez un nouveau venu dans le monde impitoyable de la BD. Ah, il est loin le temps où les dessinateurs apprenaient leur métier au fil des albums ! Maintenant, il faut être un pro tout de suite. Cela doit être dur, mais Cecil remporte l'épreuve haut la main.
De la belle BD, donc, à mettre entre les mains de tout amateur.
Monte-en-l'air 7 étoiles

Le trait est pas mal du tout et l’architecture et les décors de cette uchronie sont très réussis. L’histoire quand à elle est assez bien ficelée et les deux monte-en-l’air de cet album nous deviennent rapidement sympathiques. Autant dire que je vais me procurer la suite rapidement d’autant plus que la fin du premier tome s’arrête brutalement en pleine action.

Kabuto - Craponne - 64 ans - 22 avril 2012