La graphomane
de Sophie Buyse

critiqué par Du matin calme, le 16 août 2000
( bruxelles - 53 ans)


La note:  étoiles
Comment la lettre anime la fièvre de l’amour
Lorsqu’on commence la Graphomane, une relation particulière se crée entre les personnages et soi.
Très vite, on se rend compte que l'on s’identifie à l’un ou l’autre et que l'on attend impatiemment une lettre, puis une autre, à tel point que celles-ci ne suffisent plus. Elles développent une sensation plus forte encore, le besoin de sentir, de voir, de toucher. On ressent la soif d'amour, les souffrances provoquées par l'éloignement. On est séduit par la force et la résonance des mots. Sophie Buyse donne une telle puissance au langage qu’elle nous transporte de désir et nous fait perdre le contrôle en nous faisant vivre cette passion dévorante, amenée avec beaucoup d’originalité.