La montagne de l'Âme de Gao Xingjian
( Lingshan)
Catégorie(s) : Littérature => Asiatique
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Une quête
Imaginez un homme qui va en haut d'une montagne dans une sorte de pélérinage... afin de faire le point sur lui et sur sa vie. Dès lors, au cours de son périple, il va analyser sa vie grâce à la présence d'un personnage imaginaire qui va porter un jugement à la deuxième personne du singulier, et lorsque cet homme croisera d'autres pélerins alors il parle à la première personne. Au début, il n'est pas toujours facile de suivre, mais une fois qu'on a compris qui est qui, on suit parfaitement bien et on commprend mieux le cheminement de cet homme.
Les éditions
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La montagne de l'Âme [Texte imprimé] Gao Xingjian trad. du chinois par Noël et Liliane Dutrait
de Xingjian, Gao Dutrait, Noël (Traducteur) Dutrait, Liliane (Traducteur)
Éd. de l'Aube / L'Aube poche (La Tour d'Aigues).
ISBN : 9782876785267 ; 0,99 € ; 20/01/2000 ; 672 p. ; Broché -
La montagne de l'Âme [Texte imprimé], roman Gao Xingjian,... traduit du chinois par Noël et Liliane Dutrait
de Xingjian, Gao Dutrait, Noël (Traducteur) Dutrait, Liliane (Traducteur)
Points / Points (Paris)
ISBN : 9782757804506 ; 8,90 € ; 30/08/2007 ; 669 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (7)
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Un livre qui rend intelligent !
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 5 mars 2008
Ce livre reste tout de même un ouvrage de référence pour mieux connaître la Chine traditionnelle qu'on oublie peut-être derrière le dragon qui se dresse au jourd'hui sur les gondoles de nos grandes surfaces.
J'ai lu ce livre avec l'oeil de l'anthropologue qui essaie de comprendre la Chine et ses peuples si divers avec leurs traditions et leurs croyances.
Mais c'est là une impression qui date de 10 ans donc d'avant le prix Nobel !
Pour réapprendre à regarder
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 4 mars 2008
A travers cette quête, on visite la Chine, ses paysages, ses campagnes profondes, ses traditions, ses légendes, ses vestiges… Le style est limpide, les phrases coulent comme des ruisseaux. A la lecture des descriptions de paysage, j’avais l’impression de réapprendre à regarder.
Le livre est aussi un voyage à travers les rapports humains, leur générosité et leur cruauté (avec des passages assez durs).
C’est un livre qui donne envie de partir en voyage, sans but, pour se découvrir et contempler la nature… Plus de 600 pages passent comme un rêve.
Voyage
Critique de Samca (Liège, Inscrite le 30 mai 2006, 51 ans) - 23 janvier 2007
Il te raconte, ces rencontres, ses découvertes, l'âme humaine, les joies, les peurs, les craintes, le rapport de la vie à la mort, ce qui lie et délie l'homme à la femme, la femme à l'homme, l'Histoire et ton histoire, les questions qui te hantent, les endroits magiques quasi surnaturel, tout ce qui te rapproche de toi sans être sûr de rien, juste pour le plaisir...
Laissez-vous entrainer...
Grandiose!
Critique de Zaphod (Namur, Inscrit le 29 novembre 2005, 60 ans) - 19 décembre 2005
J’ai très envie de vous parler d’un livre, … mais je ne sais pas quoi dire.
Faut dire que le l’ai emprunté à la bibliothèque il y a des mois, ou des années, et que ma mémoire est ce qu’elle est.
Faut dire aussi qu’il n’y a pas une histoire racontée de manière linéaire, mais d’innombrables petits chapitres sans réelle chronologie, alors, bonne chance pour le résumé ! L’image du puzzle est un peu bateau, mais ici, je trouve qu’elle s’applique particulièrement bien. Tellement bien que je crois qu’on pourrait très bien les lire dans un autre ordre, ça ne changerai pas grand-chose. Ais-je réussi à reconstituer le puzzle ? J’en sais rien, et peut-être que c’était pas le but, après tout.
Mais alors, si tu n’as rien à dire, pourquoi vouloir en parler ? C’est que justement, il me reste quelque chose de cette lecture, comme une petite musique dans un coin de la tête. Et cette petite musique, c’est peut-être la chose la plus importante qui puisse rester de la lecture d’un grand livre (en tout cas, c’est le cas avec mes livres préférés). J’y repense souvent, à ce livre. Parfois, il y a une scène qui me revient, comme çà, sans crier gare.
Pourtant, j’ai eu un peu de mal à y entrer dans ce bouquin. Par exemple, vu que l’auteur interchange les pronoms je, tu, il pour raconter son histoire, au début, on a du mal à discerner qui parle à qui, et c’est un peu déroutant. Et puis à un certain moment, il m’a eu ! J’ai été complètement happé, je suis passé de l’autre côté du miroir, réellement entré dans le livre, et j’en suis jamais complètement sorti.
Je me demande si ce que je raconte a le moindre sens, mais peu importe. Commencer ce livre, c’est commencer une aventure. Ce genre d’aventure ne plaira sans doute pas à tout le monde, mais qu’est-ce que je suis content de l’avoir tentée.
Et vous savez ce qui m’a fait choisir ce livre sur le présentoir ? La couverture ! J’ai appris que c’était une reproduction d’une peinture de l’auteur, et je me suis un peu intéressé à sa peinture que je trouve géniale. D’ailleurs, il paraît que l’auteur se considère d’abord comme un peintre. Accessoirement, il a reçu le prix Nobel de littérature, mais que voulez-vous, les dons ne sont pas distribués de manière équitable.
Ah oui, à propos, l’auteur, c’est Gao Xingjian, et le livre, dont j’ai encore finalement rien dit, c’est « La Montagne de l’Ame ».
Alors, ce livre ? Le narrateur (largement autobiographique, certainement) entreprend un long périple à travers la chine vers le lieu dit « montagne de l’âme ». Comme souvent, le voyage réel est aussi prétexte à un voyage intérieur, une sorte de quête initiatique. Bien sûr c’est aussi à la recherche sa propre âme qu’il se lance.
En chemin, il va croiser différents personnages, qui vont faire ressurgir en écho des scènes de son passé, d’où le désordre apparent des chapitres. Plus qu’essayer de se comprendre et de dresser un bilan, c’est essayer d’avoir une vision honnête de lui-même qui semble être le sens de sa recherche.
Et en effet, il va nous donner une vision sans complaisance de lui-même, qui fait que je n’ai pas vraiment éprouvé de sympathie pour le personnage, mais plutôt une sorte de fraternité ou de compassion.
Certains passages sont même assez durs. Je me souviens d’une longue marche sous la pluie, dans la campagne. Soudain, il lui semble entendre des cris d’enfants, et en effet, un peu à l’écart du chemin, il trouve un petit gosse roulé en boule sous des buissons. Il se dit « probablement qu’il s’est un perdu en s’éloignant trop du village ». L’enfant est faible. Il le porte dans ses bras et décide de le ramener au village. En chemin, il se rend compte que l’enfant est incapable de parler. Il se contente de s’agripper à son cou en gémissant. La peur ? l’épuisement ? Ou peut-être est-il légèrement débile ? Mais en fait, à chaque détour du chemin où il pensait apercevoir enfin le village, il n’y a que la campagne vide. Le soir se met à tomber. Entretemps, l’enfant s’est endormi dans ses bras. Il le dépose doucement sur un coin d’herbe, et s’éloigne sur le chemin, sans se retourner. Après cent mètres, il lui semble de nouveau entendre des pleurs. Ou bien est-ce le vent ? Il presse le pas.
Quand on lit çà, on ne peut que se poser la question, jusqu’à quel point est-ce autobiographique ? Mais dans la Chine profonde, pauvre, sans services sociaux, avec le contrôle des naissances, c’est certainement le genre de choses qui peut se passer. Et puis vient l’autre question: qu’est-ce que j’aurais fait, à sa place, dans les mêmes circonstances.
UN CONTE MODERNE
Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 30 juin 2005
Une sorte de livre initiatique, avec la quête du héros du livre qui se raconte, en utilisant parfois le je, parois le il, parfois le tu. Et qui nous entraîne là haut, au plus haut de la montagne (de l'âme?) où alors au plus profond de nous même.
Un livre sur le temps qui passe et la douceur de le voir passer (à rapprocher de la Montagne magique de Thomas MANN) et surtout, surtout une écriture fine, limpide, cisélée, forgée, qui coule tel un torrent au milieu de la montagne (de l'âme?)... Un grand bravo à Noël DUTRAIT et à son épouse (assistés, il est vrai, par l'auteur lui-même) pour la magnifique traduction du chinois. Traduction qui à notamment servi de base à la traduction du livre en plusieurs autres langues dont le portugais.
Enfin, un grand bravo à l'Académie Suèdoise, pour avoir mis en lumière cet écrivain excéptionnel, et nous avoir permis de le découvrir en lui attribuant le Prix Nobel de Littérature en 2000.
La beauté de l'errance
Critique de Fee carabine (, Inscrite le 5 juin 2004, 50 ans) - 4 novembre 2004
Sac sur le dos, une sacoche à la main, tu balaies du regard le parking jonché de papiers de bâtonnets glacés et de déchets de canne à sucre."
Je, tu, il... les "héros" de "La montagne de l'âme" errent ainsi dans une campagne chinoise aux multiples visages, loin de toute velléité de pittoresque. Ils sont à la recherche de leurs souvenirs d'enfance, de cultures oubliées (la révolution culturelle, encore elle, est passée par là...), de véritables contacts humains. Leur voyage se mue en quête métaphysique, en réflexion sur la littérature ou en hymne à la beauté des paysages de l'Empire du Milieu, sans pourtant jamais tourner au recueil de cartes postales. Un livre unique, captivant, un peu ensorcelant en fait, où le lecteur doit se laisser aller, consentir à suivre un peu à l'aveuglette le fil des mots et des phrases dont il ne peut jamais prévoir le déroulement et les changements soudains de perspective... avec à l'arrivée un grand plaisir de lecture.
un merveilleux voyage
Critique de Richard (, Inscrit le 30 janvier 2004, 78 ans) - 31 janvier 2004
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