L'escalier de fer de Georges Simenon
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Soupçons
Etienne et Louise sont mariés depuis quelques années déjà. A eux deux, ils tiennent une papeterie-imprimerie, boulevard de Clichy à Paris. Ils n’ont pas d’enfant, peu d’amis à part Arthur et Mariette qui viennent dîner chaque jeudi.
Etienne souffre du cœur et de l’estomac ; il a des crises, de plus en plus aiguës et rapprochées. Il soupçonne qu’ « on « cherche à l’empoisonner à l’arsenic ; aussi, il fait ce qu’on doit faire quand on veut éliminer au plus vite ce que l’estomac contient… Et ce n’est pas tout : Etienne pense que sa femme le trompe…
Une fois de plus Simenon nous conte avec brio une histoire toute simple que nous voyons évoluer comme si nous étions à l’intérieur même de l’histoire. Pas à dire : cet homme a un talent fou !
Extraits :
- C’était le nom de son premier mari, Guillaume Gatin.
- Il avait entendu dire que la barbe des morts, pendant les premières heures, pousse à une vitesse surprenante.
- Toujours il avait été un solitaire, et les gens se méfient des solitaires, sans se demander la raison de leur attitude.
- (…) il ne savait rien de leur vraie vie, par exemple, ce qui les unissait l’un à l’autre. Etre mari et femme ne signifie rien et il n’en connaîtrait probablement jamais davantage.
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Les éditions
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L'Escalier de fer
de Simenon, Georges
le Livre de poche
ISBN : 9782253166450 ; 6,20 € ; 16/05/2012 ; 192 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (3)
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Je suis malade, complètement malade
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 25 septembre 2024
Un excellent roman noir, dans lequel on est avec le personnage principal qui s'interroge : empoisonné par son épouse vraisemblablement infidèle (lui-même est l'ancien amant de sa femme, qui avant lui était déjà mariée, et son précédent mari est mort étrangement), lui qui se sent malade depuis plusieurs semaines ? Ou bien est-il vraiment malade, une maladie non définie, mais sans être empoisonné ? Ou bien, est-ce psychologique et il n'a rien de grave sur le plan physique ?
Ca se lit vite et bien, peu étendu (moins de 200 pages), certes pas joyeux, certes un petit peu daté, mais le style Simenon est là, et l'atmosphère, aussi épaisse qu'un grand Chabrol (qui a adapté à merveille Simenon d'ailleurs), est palpable, prenante.
Paranoïa ou lucidité ?
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 4 janvier 2018
Sur les conseils de l'un des médecins consulté en cachette de sa femme, il note les circonstances de leurs venues. "1h30 après la purée qu'elle n'a pas mangée". Toute la journée, couché dans la chambre au dessus du magasin, il pense, parfois lucide, d'autres moments, à la limite de la divagation. Il se rappelle la rencontre avec son épouse alors mariée ; les circonstances troubles de la mort de son premier mari.
Est-il en train de délirer auprès d'une épouse pleine de sollicitude et d'attention ou au contraire, a-t-il raison de se méfier ?
Malgré des premières pages un peu lentes, Simenon entretient le doute longtemps jusqu'aux étonnantes pages finales.
Un très bon Simenon
Critique de Fredericpaul (Chereng, Inscrit le 19 mai 2013, 63 ans) - 8 novembre 2013
Le téléfilm ne rend pas tout l'intériorité du personnage; le poids - ici essentiel - du silence, de ce qui est tu.
C'est un roman "dur" du grand écrivain qui repose sur une interrogation que se pose le personnage principal : est-il en train d'être empoisonné par son épouse ?
Il semble que la fin du livre apporte une réponse à son autre question qui est d'imaginer sa vie sans Elle.
Un très bon Simenon
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