En chemin elle rencontre... ,tome 1 : Les artistes se mobilisent contre la violence faite aux femmes
de Collectif

critiqué par Dirlandaise, le 9 mars 2013
(Québec - 69 ans)


La note:  étoiles
À toutes les femmes...
J’aime bien le titre de cet album dont le thème est la violence faite aux femmes. On ne sait jamais qui on rencontrera dans la vie. Certaines décrochent le gros lot alors que d’autres héritent d’un homme violent, hypocrite et menteur qui fera de leur vie un enfer et les transformera de belle jeune femme heureuse de vivre en loques honteuses et trainant leur misère en s’efforçant de la dissimuler aux yeux des autres. Car le pire c’est bien cela, cette misère que l’on cache à tout prix car on veut préserver notre statut social ou bien l’amour de notre famille. Notre image devient alors tout ce qu'il nous reste.

La violence faite aux femmes est un sujet vieux comme le monde et toujours d’actualité. « En France, une femme meurt tous les 2 jours et demi sous les coups de son conjoint, environ 70 000 adolescentes de dix à dix-huit ans sont menacées d’être mariées de force, entre 55 000 et 65 000 fillettes ou femmes sont mutilées ou menacées de l’être. » Voici ce que nous apprend la quatrième de couverture. L’album explore plusieurs facettes de la violence faite aux femmes : l’excision, les mariages forcés, la prostitution, la violence conjugale, les préjugés, les mentalités rétrogrades etc.

Un collectif d’artistes a participé à l’élaboration de cette bande dessinée parrainée par Amnesty International. Plusieurs sont des femmes car qui mieux qu’une femme peut décrire la souffrance des femmes humiliées, battus, bafouées et mutilées à travers le monde ?

L’album est composé de plusieurs petits récits illustrés, de caricatures et de textes, tous se rapportant et exposant le thème principal avec une force et une intensité variables. C’est un camaïeu regroupant tout ce que les artistes participants ont tenu à exprimer. À défaut d’éradiquer ce fléau, cet ouvrage aura peut-être quelques répercussions salutaires. C’est à souhaiter…