Famille Pirate, Tome 1 : Croco et pédalo
de Stéphane Bernasconi (Scénario), Pepe Palma (Dessin)

critiqué par JulesRomans, le 14 mars 2013
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Sac de nœuds marins !
Il s’agit de l’adaptation, sous forme d’un petit roman très illustré, d’un dessin animé passé sur diverses chaînes de France et au Canada entre 1999 et 2011.

Si "La Vie Est Un Long Fleuve Tranquille" a laissé des répliques cultes comme "C’est lundi, c’est ravioli", il n’est pas sûr que le livre "Famille Pirate : croco et pédalo" basé sur le même principe d’opposition entre une famille distinguée et une famille vulgaire entre dans l’histoire de la littérature de jeunesse pour ses dialogues. Et surtout pas quand la mère de famille privilégiée surnommant son enfant Hercule du doux nom de "Cucule" déclare :

« Non ! Mon Cucule n’y est pour rien ! »

Pas plus quand à sept ans Hercule amoureux transi de Scampi (quatorze ans), après lui avoir rendu service balbutie :

« Je, heu … Scampi … tu … tu voudrais bien que … maintenant, heu … on sorte ensem…

Scampi lui répond :

Rêve pas quand même, tête de hareng ! »

L’ouvrage propose au jeune lecteur de renouveler sérieusement son stock d’injures : pilier vermoulu, tas de goémon puants, aisselle de phoque, ragoût de fesse de marsouin, glaire d’huître … D’autres mots de vocabulaire d’un autre registre de langage sont expliqués en fin d’ouvrage comme goélette, grappin, maracas …

Sinon dans ce volume l’intrigue est bâtie sur du sable de l’île de la Tortue. Le trésor ramené par Marc Bernik (chef de la famille vulgaire) permet de se goinfrer dans un restaurant très chic jusqu’à s’en faire vomir pour Bigorneau le fils du précédent âgé de huit. Seulement au retour de l'hostellerie, le trésor a disparu, alors que la garde de la maison était confiée à Sakamain le crocodile de Bigorneau. Qui s’en est donc emparé ? Évidemment le dernier à qui on pourrait penser et pour une raison inattendue …

En conclusion, voilà un ouvrage qui ne risque pas de mettre les enfants devant un univers culturel qui leur est étranger. Avec une bonne culture de dessins animés on naviguera très à l'aise dans ce récit. Si la lecture de ce livre pouvait trouver un prolongement dans celle de "Peter Pan", cela serait une grande joie pour nombre de parents et d'enseignants.