Le lion qui ne savait pas chasser, mais qui devint roi (1CD audio)
de Jean-Sébastien Blanck, Jonathan Bousmar (Dessin)

critiqué par JulesRomans, le 16 mars 2013
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Benjamin Rabier a un descendant
Il est sorti dans les derniers jours de l’année 2011 chez Albazane éditions "Le Lion qui ne savait pas chasser", un ouvrage trilingue (français, anglais et espagnol) accompagné d’un CD permettant d’entendre les trois versions ; il s’agit d’une satire drolatique du monde des dirigeants politiques dont le contenu est adapté à un auditoire de plus de quatre ans (y compris les collégiens apprenant une des langues étrangères présentes) et un lectorat de sept à dix ans.

Les enfants seront ravis de voir l’esprit de malignité de certains personnages et les rebondissements fréquents de l’action. Sa tonalité populiste sera diversement appréciée par les parents et éducateurs, nul doute que certains se réjouiront de la critique sous-jacente de l’organisation de la société humaine alors que d’autres s’inquiéteront du parasitisme et de l’incompétence attribués aux gouvernants ainsi que de la mise en exergue du rôle servile des lionnes vis-à-vis des mâles. Les enseignants de l’école élémentaire, qui pratiquent le débat philosophique, trouveront matière dans Le Lion qui ne savait pas chasser. On notera que l’illustrateur belge Jonathan Bousmar (déjà connu dans le monde de la BD) sert magnifiquement un texte en prose, à la forme proche de la fable, écrit par Jean-Sébastien Blanck.

L’illustrateur sait donner des qualités expressives exceptionnelles aux animaux ; quoique d’une tonalité propre son art rappelle en la matière les qualités des dessins (d’un siècle plus vieux) de Benjamin Rabier.