Le roman de Charette
de Philippe de Villiers

critiqué par Antihuman, le 16 mars 2013
(Paris - 41 ans)


La note:  étoiles
Lourdaud, fumeux et pédant
Beaucoup trop long, tarde énormément à entrer dans l'action. Enfin le fait que de Villiers se permette, comme par hasard, de conjuguer son livre à la première personne du singulier fait apparaître le tout plutôt cuistre, sinon très prétentieux.

Soyons bref: un roman tout à fait inutile dans le genre commun malséant.



Résumé

«Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais» : la vie de François-Athanase Charette de la Contrie est à l'image de sa devise. Vendéen comme lui, Philippe de Villiers nourrit depuis longtemps un attachement tout particulier pour ce héros dont le destin fait écho à sa propre histoire familiale. Au point de s'identifier à lui et de ressusciter, sous forme de mémoires imaginaires, la vie aventureuse de cet homme aussi séduisant qu'intrépide, fidèle envers et contre tout à une cause : «la Patrie, la Foi, le Roi.»

De sa brillante carrière dans la Marine royale, qu'il intègre à l'âge de quatorze ans, jusqu'à ce jour de 1793 où, à la tête d'une troupe de paysans du Marais breton, Charette part en résistance contre un régime terroriste qui vient agresser leur liberté de conscience, Philippe de Villiers retrace la flamboyante épopée d'un homme dont, une chose est sûre, l'audace et le courage, la personnalité singulièrement libre et moderne n'ont pas fini de fasciner.
Une biographie romancée 9 étoiles

Breton de petite noblesse, François-Athanase Charette de la Contrie commence sa carrière militaire en 1779, comme garde de la Marine à Brest. Il participe à la guerre d’indépendance américaine, d’abord au large des côtes françaises, puis dans les Antilles. En mars 1793, des paysans révoltés contre la levée en masse et les mesures anti-religieuses viennent le chercher pour le placer à la tête de leur insurrection. Charette s’impose difficilement comme commandant des insurgés des régions de Machecoul et Legé. Le 30 avril, les différentes armées vendéennes s’unissent pour former l’Armée catholique et royale, mais dans les faits, Charette continue d’agir de manière indépendante. En septembre et octobre 1793, les républicains prennent l’avantage en occupant toutes les villes de la Vendée militaire et en ravageant le bocage. Charette passe alors à la guérilla et arrive même à contrôler pendant quelques mois l’île de Noirmoutier. Affaibli par plusieurs défaites successives à la fin de l’année 1793, Charette parvient à échapper aux colonnes infernales qui ravagent la Vendée dans les premiers mois de l’année 1794. Les massacres, les noyades et les incendies systématiques commis par les républicains poussent les paysans à se réfugier auprès de lui. En décembre 1794, Charette accepte d’entamer des pourparlers de paix avec les représentants de la Convention thermidorienne lors des négociations de La Jaunaye où on lui fait espérer la libération du Dauphin et une éventuelle restauration. Mais quand il apprend que l’enfant royal a été empoisonné, il comprend qu’il a été berné et reprend les armes. Mais la relance des hostilités tourne au désastre. Abandonné par ses hommes et grièvement blessé, Charette est capturé le 23 mars 1796. Condamné à mort, il sera fusillé six jours plus tard à Nantes,
« Le roman de Charette » est une biographie romancée très bien menée, très agréable à lire et parfaitement documentée. Ayant pu avoir accès à de nombreux documents et témoignages, Philippe de Villiers a vraiment pu faire œuvre d’historien tout en présentant la vie tout à fait extraordinaire d’un des héros de la Vendée sous la forme du roman, c’est-à-dire avec des dialogues, du rythme et toutes sortes de détails donnant humanité et épaisseur à un personnage qui se conduisit en héros et en martyr de la liberté autant dans sa participation courageuse à la guerre d’Indépendance américaine qu’à celle des atroces guerres de Vendée qui resteront comme une tache de sang indélébile au front d’une république qui se construisit sur la décapitation du couple royal, l’assassinat des nobles, le vol des « biens nationaux » et le massacre de pauvres gens perpétrés par d’autres pauvres gens. Dans cette guerre civile, Charette tenta de rester fidèle à sa foi et à ses idéaux. Même s’il ne prit pas toujours les meilleures décisions stratégiques, il alla au bout de ses convictions et jusqu’au sacrifice de sa vie. Ainsi, restera-t-il un héros aux yeux de la postérité. Tout comme le film « Vaincre ou mourir » qui fit un tabac dans les salles obscures, ce livre très réussi lui rend un très juste hommage.

CC.RIDER - - 66 ans - 29 mai 2023


Remarquable 10 étoiles

J'ai adoré ce roman. Les romans historiques ont toujours pour moi une vision déformée de la réalité. Pour Le roman de Charette, je n'ai absolument pas ressenti ça. J'ai été prise dans l'ambiance de l'époque dès le début.

L'écriture est sublime bien que parfois le vocabulaire soit hors d'atteinte, il aide à se faire à l'époque et aux us et coutumes.

Magistral!

MEloVi - - 40 ans - 15 décembre 2013